Sidi Ali: pas de baisse des prix en vue

Miriem Bensaleh, patronne des Eaux minérales d'Oulmès.

Miriem Bensaleh, patronne des Eaux minérales d'Oulmès. . DR

Le prix de 5 dirhams affiché sur la bouteille d’1,5 litre d’eau minérale Sidi Ali est un tarif promotionnel réservé exclusivement aux grandes surfaces. Le même produit se vend toujours à 6 dirhams dans les épiceries et les petits commerces.

Le 07/05/2018 à 14h45

L’absence de communication au sujet de la campagne de boycott des produits de trois sociétés marocaines laisse fleurir nombre de fausses rumeurs, notamment sur les réseaux sociaux. Certains médias se font ainsi l’écho d’une «baisse généralisée» des prix des eaux en bouteilles, y compris Sidi Ali, l’une des trois marques ciblées par le boycott.

En visitant quelques magasins de grande distribution dans le centre de Casablanca, le360 a pu constater une légère baisse des prix pour quelques marques, en particulier Aïn Saiss (propriété de Danone) qui affiche 10,95 dirhams sur la bouteille de 5 litres, au lieu de 12 dirhams. La marque Sidi Ali, elle, maintient le même niveau de tarification appliqué avant le boycott, soit 6 dirhams. Le prix de 5 dirhams adossé à la bouteille de 1,5 litre se veut juste un tarif promotionnel que l’entreprise a l’habitude de proposer à la clientèle des grandes surfaces. En revanche, dans les épiceries et les petits commerces, le même produit se vend toujours à 6 dirhams. Voici les prix proposés par les autres marques pour le même volume d’eau minérale naturelle (1,5 litre): Aïn Atlas (4,50 dirhams); Aïn Ifrane (4,80 dirhams); Aïn Soltane (4,90 dirhams).

Le360 n’a pas pu recueillir l’avis de la présidente des Eaux minérales de Oulmès (société détentrice de la marque Sidi Ali). Selon nos informations, la PDG Miriem Bensaleh, qui préside également aux destinées de la CGEM depuis 2012, se trouve actuellement aux Etats-Unis, invitée par l’université de Dallas, là où elle avait décroché en 1986 un MBA International Management and Finance.

Contrairement aux dirigeants des deux autres entreprises touchées par la campagne de boycott, en l’occurrence Afriquia et Centrale Danone, le top management de Oulmès a évité jusqu’ici de communiquer sur le boycott. «Le traitement réservé aux sorties médiatiques des responsables de Centrale Danone et d’Afriquia n’encourage pas les responsables à communiquer dans le contexte actuel», nous confie un proche de Bensaleh. Difficile donc de mesurer l’impact du boycott sur les ventes et, de manière générale, sur l’activité des entreprises concernées. Le seul indice disponible pour le moment est à rechercher à la Bourse de Casablanca où sont cotées les actions de Oulmès et de Centrale Danone. Et sur ce terrain-là précisément, les retombées sont d'ores et déjà palpables.

Par Wadie El Mouden
Le 07/05/2018 à 14h45