Retraite-CMR: un besoin d'environ 14 milliards de dirhams par an pour combler le déficit

Le siège de la Caisse marocaine des retraites (CMR), à Rabat.  . MAP

Revue de presseKiosque360. La Caisse Marocaine des Retraites aura besoin d'environ 14 milliards de dirhams par an pour faire face à son déficit. Cet article est une revue de presse du journal Aujourd’hui Le Maroc.

Le 25/02/2022 à 05h23

Dans sa livraison du 25 février, Aujourd’hui Le Maroc s’intéresse aux régimes des retraites, et plus particulièrement à celui de la Caisse Marocaine des Retraites (CMR).

Le journal rapporte ainsi que, lors d’une journée d’étude sur «La pérennité des régimes de retraites à l’aune de la généralisation de la protection sociale» à la Chambre des représentants, la ministre de l’économie et des finances, Nadia Fettah Alaoui, a indiqué que ces régimes avaient collecté un montant de 62,74 milliards de dirhams de cotisations et contributions en 2020. On note que les prestations servies se sont établies à 67,9 milliards de dirhams, dont 32,6 milliards de la Caisse marocaine des retraites (CMR) et 22,9 miliards de dirhams de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).

Nadia Fettah Alaoui a signalé que les actifs cotisants couverts par les régimes de retraite ont atteint en 2020 plus de 4,5 millions de personnes. L’effectif des bénéficiaires s’est établi à plus de 1,4 million de personnes. Lors de son exposé, la ministre a mis en exergue les défis auxquels sont confrontés les régimes de retraites (secteurs public et privé). Elle a noté que le système des retraites actuel est caractérisé par une hétérogénéité à plusieurs niveaux.

Au sujet de l’état actuel du régime des pensions civiles après la réforme paramétrique entrée en vigueur en 2016, la ministre a soulevé que le système épuiserait ses réserves (70 milliards de dirhams) d’ici 2028. Et pour faire face à ses obligations par la suite, la CMR aura besoin d’environ 14 milliards de dirhams par an pour faire face au déficit du système. «Le niveau actuel du taux de cotisation (28%) et l’âge légal de départ à la retraite (63 ans) ne laissent qu’une faible marge pour adopter une nouvelle réforme paramétrique», a-t-elle fait remarquer. La ministre souligne que l’horizon à court terme de la pérennité du système rend l’impact de la réforme paramétrique limité pour réduire la dette implicite sans aborder la problématique de l’épuisement des réserves du système.

Concernant la mise en œuvre de la généralisation de l’AMO, Aujourd’hui Le Maroc fait observer que le ministre délégué chargé du budget, Faouzi Lakjaâ, a relevé l’adhésion de 561.898 travailleurs non salariés jusqu’à février 2022 contre 10.045 en octobre 2021. Il a aussi mis l’accent sur le repli du coefficient démographique du système de pensions géré par la CNSS, en soulignant la nécessité de mettre en œuvre une réforme de ce système à même d’accompagner ces changements démographiques et garantir sa pérennité financière.

De son côté, le directeur de la branche Prévoyance à la CDG-Prévoyance-Caisse nationale de retraites et d’assurances-Collectif d’allocation de retraite, Mohamed Ali Bensouda, a relevé que «la pérennité est une question primordiale qui doit être abordée dans toutes ses dimensions techniques, financières, sociales et pratique».

Il faut souligner aussi que le CESE propose de procéder à l’instauration d’un régime national de retraite unifié basé sur trois piliers, à savoir un régime obligatoire de base, un régime complémentaire obligatoire contributif pour les revenus supérieurs au plafond et un régime individuel facultatif en capitalisation.

Par Ismail Benbaba
Le 25/02/2022 à 05h23