Le gouvernement envisage de relever l'âge de départ à la retraite

Aziz Akhannouch, chef du gouvernement, a déclaré que la réforme des retraites était irréversible, lors du sixième Forum parlementaire international de la justice sociale, à la Chambre des conseillers, lundi 21 février 2022.

Aziz Akhannouch, chef du gouvernement, a déclaré que la réforme des retraites était irréversible, lors du sixième Forum parlementaire international de la justice sociale, à la Chambre des conseillers, lundi 21 février 2022. . Brahim Mousaaid / Le360

Revue de presseKiosque360. Face aux déficits des régimes de retraite, le gouvernement compte proposer aux syndicats le relèvement de l’âge légal de départ à la retraite et la hausse du taux des cotisations. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 24/02/2022 à 13h53

Le gouvernement Akhannouch s’oriente vers le relèvement de l’âge de départ à la retraite et la hausse du taux des cotisations pour combler le déficit des régimes de retraite prévu en 2024. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du jeudi 24 février, que la ministre de l’Économie et des finances, Nadia Fettah, a indiqué que le gouvernement comptait discuter d’une réforme globale de la retraite au cours de la séance de dialogue social avec les centrales syndicales. Lors d’une journée d’étude parrainée, mercredi dernier, par la commission des finances à la Chambre des représentants, la ministre a déclaré que le scénario de la réforme était connu mondialement.

Il faut, précise-t-elle, reporter l’âge de départ à la retraite de 60 à 63 ans comme cela s’est produit avec la CMR, augmenter les cotisations des adhérents et gérer plus efficacement les investissements des caisses de retraite. Une indication qui laisse entendre que le gouvernement va proposer aux syndicats de relever l’âge de la retraite à 65 ans dans le secteur public. La ministre a souligné que le gouvernement veillerait à assurer l’équilibre entre les droits des jeunes fonctionnaires et de ceux qui s’approchent de l’âge de la retraire, ainsi que des salariés qui ont atteint l’âge légal de départ à la retraite.

Le quotidien Assabah rapporte que la ministre a appelé tous les partenaires sociaux à faire preuve de courage et à assumer leurs responsabilités avant que la situation des caisses de retraite ne s’aggrave davantage. L’étude précitée propose plusieurs scénarios pour compenser le déficit, notamment l’élargissement de la base des adhérents et l’adoption des régimes de retraite complémentaire et supplémentaire. Il faut rappeler que le régime des pensions civiles va épuiser ses réserves, qui s’élèvent à 70 milliards de dirhams, en 2028.

Afin de respecter ses engagements, la Caisse marocaine des retraites (CMR) aura besoin de 14 milliards de dirhams, annuellement, pour combler le déficit, sachant que le taux de contribution s’élève à 28% et que l’âge de départ à la retraite est fixé à 63 ans. Quant aux réserves du régime de retraite des salariés dans le secteur privé, elles vont s’épuiser dès 2024. Ce régime dispose de marges pour mettre en œuvre des réformes paramétriques, car le taux de contribution s’élève à 11,89% avec un âge de départ à la retraite à 60 ans.

Par Hassan Benadad
Le 24/02/2022 à 13h53