Réouverture des frontières: à Agadir, les acteurs du tourisme veulent regagner la confiance des clients internationaux

Alors que le branle-bas de combat est de mise après la réouverture des frontières aériennes, plusieurs agences de voyages et des établissements touristiques d’Agadir se trouvent actuellement guettés par la faillite, à cause de la cessation de leur activité, de longs mois durant.

Alors que le branle-bas de combat est de mise après la réouverture des frontières aériennes, plusieurs agences de voyages et des établissements touristiques d’Agadir se trouvent actuellement guettés par la faillite, à cause de la cessation de leur activité, de longs mois durant. . Mhand Oubarka / Le360 (capture image vidéo)

Le 31/01/2022 à 08h30

VidéoAprès deux mois de gel de leur activité, les professionnels du tourisme à Agadir se préparent à reprendre leur activité, après l’annonce de l’ouverture de l’espace aérien, le 7 février prochain. Leur défi, désormais, est de taille: il leur faut regagner la confiance de la clientèle étrangère...

Après l’annonce de la reprise des vols au départ et à destination du Maroc, à compter du 7 février prochain, les opérateurs touristiques ont enfin pu souffler. «Cette décision permettra de redynamiser l’activité touristique et d’absorber une partie de l'impact négatif des restrictions sanitaires, notamment les dettes cumulées et qui pèsent lourd sur les professionnels», s’est félicité, interrogé par Le360, Youssef Hamani, président de l’Association régionale des transporteurs touristiques du Souss.

Cet acteur de la filière du tourisme dans la région lance en conséquence un appel au gouvernement et tout particulièrement au ministère du Tourisme, afin d'accélérer le déploiement du plan d’urgence à même d'accompagner le tourisme à Agadir au cours de cette reprise. Youssef Hamani a tenu à préciser que plusieurs agences de voyages et des établissements touristiques se trouvaient actuellement guettés par une faillite.

Mais le plus grand défi à relever par ces acteurs touristiques est celui de redonner confiance à leur clientèle, tout particulièrement les touristes étrangers, explique-t-il, ajoutant qu'il faut disposer d’une vision claire afin de développer le secteur, rattraper le temps perdu et renouer les liens rompus avec les touristes, qui craignent aujourd'hui que les frontières soient refermées à tout moment. 

Larbi Boussaïd gère un établissement hôtelier à Agadir. Egalement interrogé par Le360, ce professionnel de l'hôtellerie a expliqué que l'impact de la fermeture des frontières a été «désastreux» pour les propriétaires d'hôtels, dont les établissements ont été complètement désertés au cours de cette période.

«Dans un premier temps, nous nous concentrerons sur le rétablissement de la confiance auprès de nos clients. Sur la base des données dont nous disposons à ce jour, les touristes français devraient être les premiers à regagner la ville, dès la deuxième semaine de février, suivi des touristes polonais et luxembourgeois en mars, alors que d'autres marchés semblent prendre plus de temps, notamment le marché belge, qui a programmé ses vols pour le mois de juin», explique-t-il.

Ce professionnel du tourisme souhaite enfin que les conditions d’accès au territoire national soient accommodantes, à la fois pour les Marocains restés bloqués l’étranger, de même que pour les touristes qui se rendront dans le Royaume, afin de permettre au secteur d’accueillir le plus grand nombre de clients.

Par M'hand Oubarka
Le 31/01/2022 à 08h30