Rabat: le torchon brûle entre les cafés et restaurants et la maire Asmaa Rhlalou

Noureddine El Harrak, président de la Fédération nationale des propriétaires de cafés et restaurants.

Le 15/05/2023 à 19h43

VidéoNoureddine El Harrak, président de la Fédération nationale des propriétaires de cafés et restaurants (FNPCRM), vient d’exprimer le vif mécontentement des adhérents de Rabat face à l’intransigeance de la maire Asmaa Rhlalou concernant les coûts élevés des taxes municipales qu’elles a imposées aux cafés et restaurants de la capitale.

«Le dialogue avec la maire est dans une impasse totale puisqu’elle refuse toujours de négocier à la baisse les nouvelles taxes sur les terrasses exploitées par les cafés et les restaurants de la capitale», a affirmé Noureddine El Harrak dans une déclaration pour Le360. Ces propos ont été recueillis à la veille d’une réunion «décisive» des membres de la section régionale de la FNPCRM qui devront entériner ou pas «une grève» généralisée des cafés et des restaurants de Rabat.

Noureddine El Harrak a ainsi appelé la maire de Rabat à revoir à la baisse le régime des taxes sur l’occupation de l’espace public dédié aux terrasses des cafés. «Nous demandons un dialogue fructueux qui portera également sur la mise en place d’un échéancier permettant aux commerces d’honorer leurs créances», a martelé le président de la FNPCRM, ajoutant que plusieurs conseillers de la ville de Rabat sont solidaires avec les cafetiers.

Quant à Naima Raiss, membre de la section régionale, elle a fustigé l’attitude de la maire, qui est allée jusqu’à communiquer à la Trésorerie générale la liste des cafetiers «fichés» pour défaut de paiement des taxes qu’elle a qualifiées d’«exorbitantes». La propriétaire de café a par ailleurs confirmé que la réunion de ce mardi 16 mai sera «importante» de par les décisions qui seront prises par les adhérents.

«En cas de blocage, la Fédération se réserve le droit de choisir les formes de contestation que prendront les adhérents», a indiqué Naima Raiss, soulignant qu’il n’est pas exclu qu’une grève de 72 heures des cafetiers soit annoncée dans les jours qui viennent si la situation reste figée.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Fahd Rajil
Le 15/05/2023 à 19h43