Quatre centrales solaires pour les mines OCP à Khouribga et Benguerir

Le groupe OCP se met au solaire. Le producteur mondial d’engrais phosphatés prévoit la mise en place de quatre centrales. Le coût global de cet investissement est estimé à 159,2 millions d’euros. La Société financière internationale (Banque mondiale) étudie le financement d’une partie de ce projet à hauteur de 100 millions d’euros. Ce projet sera mis en œuvre par l’OCP et/ou OCP Green Energy SA, précise le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du mardi 7 février.

Ainsi, sur la zone minière de Khouribga, le groupe OCP envisage de lancer une centrale de 105 MW sur 168 ha de terres dans le site d’Ouled Fares, et une centrale de 30 MW sur 52 ha de terrain dans le site de Foum Tizi. Au niveau de la zone de la mine de Benguerir, une centrale de 22 MW sera érigée sur 38 ha, en plus d’une autre centrale, à Safi, de 45 MW étalée sur 80 ha de terrain.

La SFI note qu’étant donné que le projet est conçu pour l’autoconsommation et sans systèmes de stockage d’énergie, les surplus d’énergie provenant des installations peuvent être vendus à l’ONEE (dans la limite de 10% de la production totale d’énergie de l’usine, conformément à la réglementation nationale d’autoproduction).

Dans le cadre de sa stratégie de durabilité, l’OCP prévoit de devenir neutre en carbone d’ici 2040. «En ligne avec cet objectif global, le groupe prévoit d’augmenter la part des sources renouvelables dans sa consommation d’électricité de 87% en 2021 à 100% d’ici 2030. Le programme d’investissement vert du Groupe couvre la période allant de 2023 à 2027 et porte sur un montant de 130 milliards de dirhams», explique le quotidien.

Cette stratégie vise l’accroissement des capacités de production d’engrais tout en s’engageant à atteindre la neutralité carbone, en faisant levier sur le gisement unique d’énergies renouvelables, ainsi que sur les avancées du pays dans ce domaine. En investissant dans le solaire et l’éolien, l’OCP projette d’alimenter l’ensemble de son outil industriel en énergie verte d’ici 2027. Cette énergie décarbonée alimentera les nouvelles capacités de dessalement d’eau de mer afin de répondre aussi bien aux besoins du Groupe qu’à ceux en alimentation en eau potable et en irrigation des zones riveraines de ses sites.