«Les transports publics dans toutes les villes, sauf dans quatre ou cinq d’entre elles, ne sont pas au niveau du Maroc d’aujourd’hui ni de celui escompté par nos concitoyens», a affirmé le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, devant les députés du Parlement ce lundi 27 mai 2024.
Pourtant, le Maroc a entrepris de moderniser le secteur des transports publics depuis 2007, en mettant à l’épreuve plusieurs modèles, a expliqué le ministre, indiquant que jusqu’à présent «le Maroc n’avait pas encore trouvé le bon modèle à déployer à grande échelle».
Au départ, écrit le quotidien Les Inspirations Éco de ce mercredi 29 mai, certains modèles déjà entrepris à Rabat ou Casablanca, par exemple, devaient être dupliqués dans d’autres villes, «mais ils ne sont pas viables» car «à Casablanca uniquement, les transports en commun représentent un coût de plus de 1 million de dirhams par jour», a indiqué le ministre.
Abdelouafi Laftit a donc confirmé aux députés qu’un «nouveau modèle avait été trouvé» et serait déployé pour l’opérationnalisation d’une nouvelle stratégie définie de 2024 à 2029, qui concerne 32 villes au total, mobilisant un budget de 10 milliards de dirhams.
«Cette nouvelle stratégie implique notamment l’acquisition, dès cette année, et sur une période de trois ans, de 3.500 nouveaux autobus qui seront déployés à travers le pays, en priorité dans les grandes agglomérations. Cette approche ne se limitera pas à un simple investissement financier, mais inclut également une révision en profondeur des contrats actuels, souvent jugés déséquilibrés et peu avantageux», écrit Les Inspirations Éco.
Le ministre de l’Intérieur a donc appelé les entreprises marocaines à s’impliquer davantage dans cette approche adoptée, soulignant que l’achat des autobus serait assuré par l’État. Leur gestion serait confiée à des entreprises du secteur privé, ce qui ouvre ainsi de nouvelles opportunités économiques aux acteurs locaux.
Par ailleurs, l’instauration de nouvelles lignes de bus, dites à «Haut niveau de service», sont actuellement à l’étude. Plusieurs d’entre elles sont déjà opérationnelles à Casablanca, Rabat, Salé et Agadir.
Le réseau des transports en commun dans ces quatre villes, bien que déjà en avance comparé à celui d’autres villes du Royaume, se retrouvera lui aussi renforcé avec cette nouvelle stratégie.
Des études sont actuellement en cours pour étendre le parcours des lignes de bus à Rabat et Salé, afin de desservir d’autres quartiers, mais aussi pour les connecter à la ville de Témara.