Dans un communiqué, la Confédération nationale du tourisme (CNT) indique que les nouvelles mesures de restrictions de voyage, face à l’apparition récente du variant Omicron, sont une nouvelle difficulté qui met gravement en péril les entreprises du secteur du tourisme.
Dans ce contexte exceptionnel où l’activité des entreprises est déjà fortement dégradée, «nous croyons dans la nécessité de la mise en place d’un nouveau Pacte Public-Privé incluant des mesures fortes et responsables pour assurer la sauvegarde des entreprises, éviter la destruction massive d’emplois et se préparer efficacement à la relance», poursuit la même source.
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Et de faire observer que l’évolution de la situation sur ces 21 derniers mois témoigne de la nécessité de prendre en considération la pandémie du Covid-19 comme un facteur structurel pour repenser le secteur du tourisme.
«Nous sommes convaincus que ce chemin pour réinventer en profondeur le secteur passe d’abord par la mise en place de mesures volontaristes pour assurer la résilience et la relance de l’écosystème», souligne la Confédération.
Dans ce contexte, la CNT souhaite instaurer, avec les pouvoirs publics, un principe citoyen pour l’application des mesures de soutien qui consiste à assujettir le démarrage des remboursements à l’ouverture du ciel et à la levée de l’état d’urgence. Ainsi permettre aux opérateurs de satisfaire leurs engagements sociaux, fiscaux et financiers aussitôt que les conditions sanitaires et sécuritaires le permettent, lit-on dans le communiqué.
La CNT estime en outre qu’un changement de paradigme est nécessaire pour donner toute sa valeur et tout son sens à la vaccination et ses effets positifs avec des règles de mobilité et d’accès au Royaume alignées sur les meilleures pratiques internationales, ce qui permettrait d’accélérer les conditions de la relance et de retour à une activité normale.
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Les mesures proposées s’inscrivent dans la continuité des dispositions prévues par le Contrat Programme conclu en date du 3 août 2020, que la CNT propose, au regard du contexte actuel, d’amender et de prioriser.
Il s’agit notamment du prolongement du dispositif de versement de l’indemnité forfaitaire par la CNSS et la révision des échéanciers pour les paiements des charges sociales reportées et dues sur 2020 et 2021, pour un démarrage des remboursements dès la levée des restrictions de voyage, et d’un moratoire fiscal au titre de 2020 et 2021.
La CNT préconise aussi un reprofilage des crédits Daman Oxygène et de la dette bancaire long terme avec le GPBM avec report des échéanciers des crédits leasing, crédits à la consommation pour les entreprises du secteur, ainsi que leurs salariés, et un démarrage des remboursements 12 mois à compter de la levée des restrictions de voyage, sans frais ni pénalités.
Il s’agit également de l’accélération de la mise en place du Fonds tourisme adossé au Fonds Mohammed IV pour l’injection de fonds propres ou de quasi-fonds propres dans le bilan d’entreprise du secteur et de la stimulation de la demande interne via l’incitation au voyage par la mise en place de chèques vacances défiscalisés et la régionalisation du calendrier des vacances scolaires.
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La Confédération estime aussi nécessaire la mise en place de financement au niveau régional pour renforcer la compétitivité des acteurs, favoriser l’émergence de nouveaux écosystèmes et promouvoir la création d’emplois en zones rurales à travers l'écotourisme, le tourisme sportif, culturel…
La mise en place d’un plan offensif pour rétablir la confiance avec les compagnies aériennes et consolider les relations avec les tours opérateurs, la refonte de la fiscalité et l’amélioration des outils de mesure, de suivi et de pilotage à travers la refonte de l’Observatoire national du tourisme et la réalisation d’une plateforme de veille sur la compétitivité ainsi que la mise en place d’un dispositif de gouvernance de crise sous la forme d’une task force public-privé dédiée figurent aussi parmi les dix mesures proposées par la CNT.