Le Secrétariat général de l’Union du Maghreb Arabe avance sur son projet de chemin de fer trans-maghrébin devant relier le Maroc à l’Algérie et à la Tunisie, indique L’Économiste de ce jeudi 29 août.
Malgré les tensions politiques persistantes entre les deux pays ciblés, l’institution poursuit ses activités préparatoires de ce projet: l’élaboration d’une étude de faisabilité socio-économique, d’une étude de trafic et de recettes, d’une étude technique (avec un avant-projet détaillé), d’une étude environnementale, d’une étude financière et d’une étude institutionnelle pour la facilitation de ce mode de transports, ainsi que du transit transfrontalier.
Le quotidien précise qu’«à ce jour, ses consultants ont réalisé les principaux produits du projet et remis les rapports aux pays membres de l’UMA et à la BAD qui étudie actuellement la possibilité de le financer. Il reste maintenant à faire approuver le rapport de l’étude par le Conseil ministériel du transport maghrébin, à le faire valider officiellement par les pays membres du projet, à finaliser l’Accord sur un cadre regroupant les trois pays concernés et à le faire également approuver par les trois États». En attendant, l’étude architecturale a été lancée.
Les résultats de cette étude ont pu démontrer que, parmi les différents scénarios proposés, c’est le scénario n°2 qui a été choisi, «parce qu’il constitue le choix le plus rentable pour la réalisation du projet de modernisation du chemin de fer trans-maghrébin», explique L’Économiste.
Ce scénario propose notamment de construire une ligne sur une longueur totale de 275,5 km, allant d’Annaba à Jedeida, avec la construction d’une nouvelle infrastructure d’Annaba-El Tarf-Jendouba qui s’étend sur environ 130 km et s’appuie sur l’infrastructure existante de Jendouba-Beja-Jedeida, sur 145,5 km.
En plus de ces nouveaux aménagements, il sera également question de réhabiliter et de moderniser une ligne ferroviaire de 362 kilomètres entre le Maroc et l’Algérie, et une autre ligne de 503 kilomètres entre l’Algérie et la Tunisie.
«Le projet de modernisation de la ligne ferroviaire trans-maghrébine s’inscrit dans le cadre de l’amélioration des conditions de circulation sur le corridor Casablanca (Maroc)–Alger (Algérie)–Tunis (Tunisie)», écrit le quotidien.
Il devrait permettre de considérablement stimuler le commerce régional et les économies de l’Union du Maghreb Arabe car, selon les conclusions de l’étude préliminaire qui a été menée, cette ligne ferroviaire pourra transporter jusqu’à 4.689 passagers par jour, de même que 4.236 tonnes de différentes marchandises dès 2025, en concrétisation des échanges commerciaux à venir, des flux «qui seront en hausse continue», indique L’Économiste.