Rendement modeste des investissements, niveau faible des fonds propres, niveau élevé d’endettement, évolution négative du chiffre d’affaires, déficit de trésorerie, etc. La Cour des comptes tire à boulets rouges sur MEDZ et ses projets offshoring réalisés hors Casablanca, faisant ainsi état d’une fragilité financière sans précédent.
Depuis 2006, MedZ s’est engagée à développer quatre stations couvrant une superficie de 602 mille mètres carrés de plateaux de bureaux et de locaux de service dans quatre villes (Casablanca, Rabat, Fès et Oujda).
A fin 2017, MedZ n’a réalisé que la moitié de la superficie prévue, constatent les juges de Driss Jettou. MedZ, poursuit la même source s’est engagée dans des projets dépassant ses capacités financières, ce qui l'a fragilisé.
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Le rapport de la Cour des comptes dévoile une série de carences en matière de planification, d’aménagement et de construction des parcs offshoring:
- Absence d’études préalables à la réalisation des projets
-Non atteinte des objectifs de construction des parcs offshore
- Non maîtrise du coût global de construction
- Retard dans la réalisation et non atteinte des objectifs de développement des parcs offshoring
- Création insuffisamment justifiée d’une zone franche au sein de Technopolis Rabat
La situation fragile de zones d’activités industrielles ou celles touristiques n’a pas échappé non plus aux critiques du rapport de la Cour des comptes (difficultés de commercialisation, coûts de gestion exhorbitants, etc).
Pour remédier à ces lacunes, l’institution présidée par Driss Jettou appelle MedZ à revoir son business model en l’adaptant à sa situation actuelle. Il est également recommandé de veiller à dimensionner la réalisation des projets en terme de superficie en fonction de la demande réelle du marché.
A retenir enfin l’idée d’encourager les investisseurs, en concertation avec les collectivités territoriales concernées, à prendre en charge la gestion des zones commercialisées.