Marchés publics: les entreprises nationales ne savent plus à quel saint se vouer

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Revue de presseKiosque360. Malgré tous les dispositifs mis en place ces dernières années pour favoriser les entreprises nationales dans les appels d’offres publics, elles se sentent toujours désavantagées.

Le 12/07/2018 à 23h13

La promotion de la production nationale n’est pas au centre de tous les intérêts, déplore La Vie Eco dans sa livraison en kiosque ce vendredi 13 juillet. L’hebdomadaire évoque en effet la difficulté des entreprises nationales à tirer leur épingle du jeu concernant les marchés publics, et fait remarquer que le Maroc s’est pourtant doté d’une batterie de mesures spécifiquement conçues pour protéger la production nationale des pratiques déloyales commises par certaines entreprises étrangères qui exportent vers le Maroc. Notons que les secteurs les plus à plaindre sont le papier, la céramique, l’acier laminé à chaud, les cahiers scolaires…

Le journal explique qu’à l’examen de certains appels d’offres publics, la description faite de l’objet de la commande soulève des interrogations, dans la mesure où on remarque que certains produits d’importation sont avantagés par la désignation commerciale spécifiée dans l’énoncé du besoin.

Alors même que l’esprit des diverses mesures prises est de favoriser les produits fabriqués localement, pourquoi privilégier un produit d’importation, alors que le besoin peut être couvert par la production locale, s’interroge logiquement La Vie Eco.

En réponse à cette question, le département du Commerce extérieur cité par le journal explique que son rôle n’est pas de relancer le débat sur la pertinence ou non des importations, mais plutôt de relever les faits et de déterminer si oui ou non il existe des pratiques déloyales justifiant une plainte déposée.

«Les entreprises nationales doivent avant tout compter sur elles-mêmes et non sur les mesures de sauvegarde ou d’antidumping», ajoute le département du Commerce extérieur. «La part réservée à l’importation est naturellement déterminée par la capacité de production locale versus la demande du marché. Mais si cet équilibre venait à être perturbé, et qu’un producteur national s’en plaignait, nous interviendrions pour rétablir l’équilibre initial», conclut Saïd Maghraoui Hassani, directeur de la politique des échanges au département du Commerce extérieur, cité par La Vie Eco.

Par Ismail Benbaba
Le 12/07/2018 à 23h13