Liaison électrique Dakhla-Casablanca: lancement des études topographiques du projet

Une ligne d'interconnexion électrique.

Après avoir repoussé à cinq reprises l’appel à manifestation d’intérêt relatif au projet de liaison électrique haute tension entre le sud et le centre du pays, l’ONEE a revu le schéma de sa consultation en enchaînant directement avec les études topographiques. Un nouvel appel d’offres a été lancé pour accélérer la réalisation de ce projet.

Le 22/08/2024 à 13h51

Comme nous le révélions dans un précédent article, après plusieurs reports, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) a décidé d’introduire des modifications à l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) relatif au projet de liaison électrique haute tension entre le sud et le centre du pays.

«Dans le cadre de l’accélération de la réalisation du projet stratégique de la liaison électrique très haute tension de 3GW reliant le sud au centre du Royaume, l’ONEE a procédé, le 21 août 2024, au lancement d’un appel d’offres pour la réalisation d’études topographiques relatives aux lignes aériennes de cette liaison», souligne l’office public dans un communiqué diffusé ce jeudi 22 août.

Et d’ajouter: «ces études visent à déterminer les tracés optimaux des lignes Très Haute Tension en vue d’anticiper les contraintes géographiques, et identifier et délimiter les sites devant abriter les stations terminales au sud et au centre».

Les études seront scindées en trois lots, pour un montant global de 8,4 millions de dirhams, répartis sur les tronçons reliant oued Lekraâ, Tan Tan, Marrakech, Mediouna.

La révision de la consultation de l’ONEE intervient trois semaines après le discours royal, prononcé à l’occasion de la fête du Trône, dans lequel le Souverain a appelé à «accélérer la réalisation du projet d’interconnexion électrique qui vise à acheminer l’énergie renouvelable, à partir des provinces du Sud, vers le centre et le nord». Cette énergie renouvelable est appelée à jouer un rôle vital dans un contexte de stress hydrique, et va servir notamment à l’alimentation des stations de dessalement, en particulier celle de Casablanca.

Dans un rapport accompagnant l’ancien AMI, l’ONEE affirme avoir déjà effectué une étude préliminaire, dont les résultats ont fait ressortir la possibilité de réaliser des lignes HVDC (courant continu) et HVAC (courant alternatif) entre les deux points de la liaison, à savoir oued Lekraâ au sud (160 km au nord de Dakhla) et Mediouna au centre (15 km au sud de Casablanca).

S’agissant du schéma institutionnel retenu pour cette «autoroute électrique», rappelons que l’ONEE a choisi au départ l’option d’un consortium pour le développement, la conception et le financement du projet, ainsi que pour sa construction, son exploitation et sa maintenance. Le calendrier initial prévoit deux phases de réalisation. La première, d’une capacité de 1.500 MW, devrait être opérationnelle en 2026, alors que la mise en service de la seconde phase, portant sur une capacité identique, est programmée à partir de 2028.

Par Ayoub Khattabi
Le 22/08/2024 à 13h51