Le Maroc et la France, deux nations leaders en Afrique et en Europe, doivent renforcer leur partenariat dans plusieurs domaines prioritaires pour faire face aux multiples défis du monde contemporain. C’est ce qu’a fait savoir le ministre français de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire, lors de son allocution au forum économique Maroc-France organisé ce vendredi 26 avril à Rabat.
D’abord, dans l’énergie décarbonée. À l’en croire, les pays qui seront indépendants dans ce secteur «seront les grands gagnants du 21ème siècle». Pour réussir cette décarbonation, il faudra notamment miser dans la production d’hydrogène vert.
Afin de soutenir le Maroc qui dispose d’un énorme potentiel dans cette filière, l’Agence française de développement (AFD) va octroyer un prêt de 350 millions d’euros à l’OCP, pour que le groupe «puisse investir massivement dans l’hydrogène, la décarbonation et dans les projets verts», annonce le ministre.
Développement de panneaux photovoltaïques
La recherche et développement (R&D) figure aussi en bonne place dans le partenariat entre les deux pays, à travers un projet entre l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN) et l’accélérateur SATT basé à Paris-Saclay, «pour développer une recherche appliquée et des innovations sur l’hydrogène décarboné».
La France souhaite aussi collaborer avec le Maroc dans le domaine de l’énergie solaire, notamment le développement de panneaux photovoltaïques. «Nous avons fait le choix, avec le président de la République, de développer une filière de production de panneaux photovoltaïques en France, avec des technologies avancées et des panneaux recyclables. Croisons nos savoir-faire pour travailler ensemble dans ce domaine», suggère Bruno Le Maire.
Coopération dans la production d’énergie nucléaire
Autre axe de collaboration, les réseaux de transport d’énergie électrique. D’après le ministre français, Paris est dispos
é «à participer au financement» des infrastructures qui transporteront l’électricité verte produite à Dakhla vers les autres localités du Maroc, principalement à Casablanca.
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Une coopération dans la production d’énergie nucléaire est également envisagée. «J’ai également mis sur la table la possible coopération dans le domaine de la production d’énergie nucléaire», a-t-il déclaré, précisant que la France travaille actuellement sur des réacteurs modulaires de plus petite taille et souhaite nouer une collaboration dans ce sens avec le Royaume.
Bruno Le Maire a aussi évoqué une possible coopération dans les investissements financiers, entre le Fonds Mohammed VI pour l’investissement (FM6I) et la Banque publique française d’investissement (BPI), ainsi qu’un renforcement du partenariat dans l’automobile et l’aéronautique, notamment dans la mobilité électrique.
Enfin, le ministre propose de mettre en place «un groupe de travail franco-marocain pour travailler ensemble à la préparation de la Coupe du monde 2030», qui sera coorganisée par le Maroc.