À l’exception du secteur de l’agriculture, de la forêt et de la pêche, qui a enregistré une baisse de 206.000 postes, tous les autres pans de l’économie marocaine ont contribué à la création d’emplois, souligne le Haut-Commissariat au plan dans une note publiée ce vendredi 3 mai. Dans le détail, le secteur des services a été le plus grand créateur d’emplois, avec 63.000 postes, suivi par celui de l’industrie (y compris l’artisanat), avec 34.000 postes, et celui du BTP, avec 25.000 postes.
Un pic de 13,7%
Le volume du chômage au niveau national s’est accru de 96.000 personnes -réparties entre 59.000 en milieu urbain et 38.000 en milieu rural, s’établissant à 1.645.000 personnes. Le taux de chômage est ainsi passé de 12,9% à 13,7% au niveau national (+0,8 point), de 17,1 % à 17,6% en milieu urbain (+0,5 point) et de 5,7% à 6,8% en milieu rural (+1,1 point). Ce taux reste plus élevé parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (35,9%), les diplômés (20,3%) et les femmes (20,1%).
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Cinq régions concentrent 71,2% des personnes sans emploi. La région de Casablanca-Settat vient en tête avec une part de 25,4%, suivie de Fès-Meknès (13,4%), Rabat-Salé-Kénitra (13%), l’Oriental (10%) et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (9,4%).
L’Oriental et le Sud, régions les plus touchées
Les taux de chômage les plus élevés sont observés dans la région de l’Oriental (21,4%) et les régions du Sud (20,4%). Avec moins d’acuité, deux régions dépassent la moyenne nationale de 13,7%, à savoir celle de Casablanca-Settat (15,4%) et de Fès-Meknès (15,9%). À l’opposé, les régions de Marrakech-Safi, de Tanger-Tétouan-Al Hoceima et de Drâa-Tafilalet enregistrent les taux de chômage les plus bas, établis respectivement à 8,2%, 10,9% et 11,3%.
La population active occupée en situation de sous-emploi, en termes de nombre d’heures travaillées, a atteint 576.000 personnes, avec un taux de 5,6%. Celle en situation de sous-emploi, en termes d’insuffisance du revenu ou d’inadéquation entre formation et emploi exercé, est de 493.000 personnes (4,8%). Au total, le volume du sous-emploi, dans ses deux composantes, a atteint les 1.069.000 personnes. Le taux global de sous-emploi a stagné à 10,3% au niveau national, passant de 9,1% à 9% en milieu urbain, et de 12,1% à 12,5% en milieu rural.