Le ramadan, un mois faste pour la grande distribution

Le mois sacré étant celui des meilleures ventes, les enseignes de grande distribution mettent le paquet et s’y préparent longtemps à l’avance.. DR

Revue de presseLe mois sacré étant celui des meilleures ventes, les enseignes de grande distribution mettent le paquet et s’y préparent longtemps à l’avance. Grande disponibilité en produits et nouveautés, mais aussi promotions, en sont les clefs de réussite. Cet article est une revue de presse de La Vie Eco.

Le 12/03/2024 à 23h19

La forte affluence est enregistrée dès les deux ou trois derniers jours du mois de Chaâbane pour s’accentuer les premiers jours du mois sacré. Il en va ainsi des enseignes de grande distribution pour lesquelles ramadan est le plus important mois de l’année en termes de chiffre d’affaires, analyse l’hebdomadaire La Vie Eco dans sa livraison de cette semaine. Chez Marjane par exemple, on avance que durant cette période, l’activité augmente d’environ 30 à 40% avec des pics pouvant atteindre 80 à 100% les 2 ou 3 jours avant le début du mois de Ramadan.

A quelques rares exceptions près (comme l’alcool ou encore le couscous), tous les produits sont concernés par cette dynamique. Citant Tijara (Fédération nationale des métiers de la distribution des produits de grande consommation), La Vie Eco indique que l’évolution des ventes des produits alimentaires pendant Ramadan varie entre 30 et 70% en fonction des catégories et se fait essentiellement durant la première moitié du mois sacré et se justifie essentiellement par un changement majeur des pratiques d’achat.

Le Haut-Commissariat au plan, pour sa part, estime que la dépense alimentaire évolue de 30%. «Cette augmentation touche toutes les catégories de la population et s’accroît au fur et à mesure que l’on avance dans l’échelle du niveau de vie. Ainsi, elle varie de 22,5% à plus de 40% entre les deux classes sociales extrêmes. Les produits qui contribuent le plus à cette dépense supplémentaire sont les fruits (+163%), les viandes (+35%), les céréales (+35%), le lait et les produits laitiers (+47%)», lit-on.

Les enseignes ne lésinent pas sur les moyens de stimulation des ventes. Elles jouent alors la carte des nouveautés, des promotions et des tombolas. Les offres varient d’une enseigne à l’autre et permettent aux clients de gratter quelques dirhams sur la facture. «Un tour dans divers magasins permet de constater ainsi la baisse des prix de 3 à 10 dirhams sur les produits les plus consommés. De plus des packs de deux/trois boîtes font gagner un produit de plus», relève le magazine.

Outre l’évolution des ventes des produits alimentaires, Ramadan enregistre une importante demande des articles et de linge de la cuisine. Les friteuses sans huiles connaissent un vrai engouement. Sans oublier le petit électroménager (blender, machines à jus, crêpière, yaourtière, hachoirs, etc.).

Et cela se ressent sur le porte-monnaie. «Si globalement, et durant l’année, le panier moyen de la grande distribution se situe, selon les estimations de Tijara, entre 425 et 780 dirhams durant les trois dernières années, il enregistre une augmentation de plus de 20% pendant le mois sacré», écrit La Vie Eco.

Par Nabil Ouzzane
Le 12/03/2024 à 23h19