Le plaidoyer d’un think tank pour une zone économique britannique au Sahara

Port de Dakhla-Atlantique.

Le port de Dakhla-Atlantique.. DR

Revue de presseLe think tank britannique Institute for free trade appelle à améliorer l’accord d’association et plaide pour une zone industrielle dédiée au Sahara marocain. Secteurs clés: énergies renouvelables, produits chimiques et matériaux critiques. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Economiste.

Le 06/03/2024 à 21h38

Le renforcement des relations économiques entre le Maroc et le Royaume-Uni est plus d’actualité que jamais. Cette fois, c’est l’institut pour le libre-échange (IFT, Institute for free trade), think tank britannique basé à Londres, qui lance un appel dans ce sens, indique le quotidien L’Economiste dans son édition du jeudi 7 février.

En vue, l’amélioration des termes de l’actuel accord d’association liant les deux pays. «Au cours des deux dernières décennies, le Maroc a ouvert son économie et développé des industries manufacturières de pointe, notamment dans les secteurs de l’automobile et de l’aéronautique. Il a créé, en dehors de Tanger, un port ultramoderne, le plus grand, non seulement d’Afrique, mais de la Méditerranée», souligne l’institut de recherche dans un rapport, récemment publié, intitulé «Améliorer les relations entre le Royaume-Uni et le Maroc- Libérer un potentiel inexploité».

Plus qu’un hub logistique, le Maroc est présenté comme une destination évidente pour les investissements, notamment dans les secteurs de l’électrovoltaïque, de l’hydrogène et de l’automobile. Des gains immédiats peuvent être réalisés, souligne l’IFT, comme accéder aux chaînes d’approvisionnement existantes à forte valeur ajoutée et aux pôles de développement dans les secteurs de la construction, de l’aérospatiale et de l’automobile, et profiter de zones économiques spécialement réservées aux investisseurs britanniques…

L’IFT préconise à ce sujet la création d’une zone industrielle dans le sud du Maroc, dédiée au Royaume-Uni. Les entreprises britanniques en bénéficieraient pour l’accès à l’Afrique, précise le think tank dans son analyse.

«Ses experts recommandent aussi de donner la priorité à certains secteurs stratégiques dont la mobilité électrique, les énergies renouvelables, les produits chimiques et pharmaceutiques ainsi que les matériaux critiques, matières premières pour lesquelles il existe un risque de difficulté d’approvisionnement pour des filières industrielles», résume L’Economiste.

Ils prônent également d’investir dans la recherche et l’innovation, en particulier dans les industries vertes et le manufacturing. «C’est crucial. Le Maroc est en passe de devenir un acteur majeur de l’hydrogène vert et du Power-To-X industrie», alerte-t-il. Et d’ajouter, «les récentes initiatives du Maroc visant à établir une gigafactory pour la production de batteries pour véhicules électriques (VE) le placent comme un leader de la mobilité verte dans la région Mena. Le pays s’est fixé des objectifs ambitieux en matière de production d’énergies renouvelables, visant 10 gigawatts d’ici 2030, ce qui pourrait permettre de produire jusqu’à 1 million de tonnes d’hydrogène vert par an».

Par Lamia El Ouali
Le 06/03/2024 à 21h38