Le dollar monte, les tensions Chine-États-Unis inquiètent

Un billet de 100 dollars et des billets en euros. L'euro a atteint la parité avec le dollar pour la première fois en près de 20 ans le 12 juillet 2022, alors qu'une réduction de l'approvisionnement en gaz russe vers l'Europe a accru les craintes de récession dans la zone euro.

Un billet de 100 dollars et des billets en euros. L'euro a atteint la parité avec le dollar pour la première fois en près de 20 ans le 12 juillet 2022, alors qu'une réduction de l'approvisionnement en gaz russe vers l'Europe a accru les craintes de récession dans la zone euro. . DANIEL MUNOZ / AFP

Le dollar, comme le yen, montaient, mardi 2 août 2022 face à l'euro, le risque géopolitique créé par les tensions entre Washington et Pékin poussant les investisseurs vers les valeurs refuges.

Le 03/08/2022 à 10h04

Vers 15H05 GMT, (16H05 à Paris) le 2 août 2022, la devise japonaise gagnait 0,48% à 134,42 yens pour un euro. Le billet vert prenait lui 0,63% à 1,0198 dollar pour un euro.

Dédaignant des données américaines peu enthousiasmantes, «ce sont des informations ailleurs qui ont poussé le marché vers la sécurité» des actifs refuges, commentent les analystes de OFX.

La cheffe des députés américains, Nancy Pelosi, a atterri à Taïwan, alors que la Chine avait prévenu que les Etats-Unis porteraient la «responsabilité» d'une telle visite et qu'ils devraient en «payer le prix».

«La volatilité de la paire dollar-yuan montre l'incertitude qui règne sur le marché», note Joshua Mahony, analyste chez IG.

La devise chinoise a clôturé à 6,7544 yuans pour un dollar, après avoir reculé à 6,7825 yuans, un plus bas depuis mi-mai.

Le dollar taïwanais a lui reculé à un plus bas depuis mi-2020 face au billet vert avant de se ressaisir.

Du côté des autres devises, le dollar australien perdait du terrain (-1,17% à 0,6941 dollar américain pour un australien) après une nouvelle hausse des taux d'intérêts de la banque centrale australienne.

Comme la Réserve fédérale américaine (Fed) ou la Banque centrale européenne (BCE), l'institut monétaire australien a affirmé qu'il déciderait désormais de sa politique monétaire «en fonction des dernières données publiées», et ne signalerait donc plus en amont ses décisions.

«Il nous semble que le ton du message est un peu moins déterminé que lors des deux dernières réunions», commentent les analystes de Barclays.

Le 03/08/2022 à 10h04