Lors de ce processus devant le CIRDI, a souligné la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, le Maroc a défendu sa position en mettant l’accent sur tous les moyens qu’il a mis en œuvre au profit de la Samir, et les ressources importantes qu’il a mobilisées ainsi que les démarches entreprises par les pouvoirs publics depuis 2002, pour préserver et développer l’activité de la raffinerie, dont la situation financière n’a jamais pu être redressée par son actionnaire de référence (Corral Morocco Holdings). Nadia Fettah a précisé, en outre, que «le Royaume continue néanmoins d’assumer ses responsabilités et ses droits, vis-à-vis de ses partenaires et des instances internationales, en total respect des conventions internationales et bilatérales».
«Nous demeurons persuadés que le Maroc a toujours eu une position juste vis-à-vis du groupe Corral», a fait observer la ministre, notant que le Royaume est convaincu d’avoir honoré l’ensemble de ses engagements contractuels à l’égard du principal actionnaire de la raffinerie de Mohammedia.
Elle a noté que face aux difficultés financières et de gestion chroniques dues aux pratiques du principal actionnaire, qui n’a pas honoré ses obligations contractuelles, un redressement de l’entreprise n’a jamais pu être concrétisé.
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Le Maroc, qui a toujours considéré la raffinerie comme un actif stratégique, a mobilisé toutes les ressources nécessaires à son bon fonctionnement et développement, a-t-elle indiqué. À ce titre, un responsable du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, en visite à Washington, a déclaré à la MAP qu’un nouveau projet est à l’étude pour donner une nouvelle vie au site de la Samir à Mohammadia.
Nadia Fettah a rappelé, en outre, que le Maroc se prévaut d’«un environnement sécurisant aux investisseurs et un climat d’affaires qui leur offre des opportunités économiques indéniables au carrefour des marchés à fort potentiel», soulignant que le Royaume «ne lésinera sur aucun effort pour assurer le développement du secteur énergétique et pétrochimique au Maroc tout en consolidant son leadership sur les énergies renouvelables et du futur comme l’hydrogène».
Notons enfin que la sentence du CIRDI est définitive. Elle peut faire l’objet d’un recours en annulation mais ne peut en aucun cas faire l’objet d’un appel.