Raffinerie de la Samir: la CDT appelle à un sit-in devant le tribunal de commerce de Casablanca

La Société anonyme marocaine de l'industrie du raffinage, anciennement Société anonyme maroco-italienne de raffinage (Samir), à Mohammedia.

Revue de presseLe conseil du syndicat unifié de la Confédération démocratique du travail (CDT, affiliée au parti de l’Union socialiste des forces populaires -USFP, opposition) de la Société anonyme marocaine de l’industrie du raffinage -Samir-, la raffinerie de pétrole de Mohammedia, vient d’annoncer la tenue d’un sit-in le jeudi 6 juin prochain, devant le tribunal de commerce de Casablanca. Les employés de la raffinerie veulent dénoncer pour une énième fois l’attitude du gouvernement qui, selon eux, se dérobe de ses responsabilités, refusant de contribuer au sauvetage de cette entreprise vouée à la disparition, et donc à la sauvegarde des intérêts du Maroc. Une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 20/05/2024 à 19h35

Les salariés et les retraités de la raffinerie de la Samir veulent organiser un sit-in le jeudi 6 juin prochain, de 11 heures à 13 heures, devant le tribunal de commerce de Casablanca.

Ces protestations entendent faire renouveler le droit des employés et des retraités à percevoir leurs salaires et leurs pensions de retraite, de même qu’elles comptent faire valoir la nécessité de sauver l’entreprise de raffinage, actuellement en liquidation judiciaire, d’une fermeture définitive.

La décision de l’organisation de ce sit-in a été prise par le conseil syndical de la CDT de la Samir, lors d’une réunion le jeudi 16 mai dernier, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 21 mai.

À cette réunion, les participants ont discuté de la situation, jugée «alarmante» et «dangereuse», que traverse la Samir depuis l’arrêt de sa production, en 2015.

Les syndicalistes ont aussi tenu à dénoncer l’absence d’une volonté politique du gouvernement de préserver les droits des salariés et les intérêts nationaux, et ont aussi tenu à rappeler leurs initiatives pour sauver les actifs corporels et incorporels de l’entreprise.

Dans un communiqué, diffusé à l’issue de cette réunion, les syndicalistes de la CDT indiquent que «l’attitude du gouvernement, qui se dérobe de ses responsabilités en refusant de contribuer au sauvetage de la Samir de la destruction et de la disparition, n’a aucun lien avec des allégations sur un quelconque arbitrage international. Cette attitude ne peut s’expliquer que par la soumission à des lobbies, qui contrôlent le marché pétrolier marocain. La nécessité urgente est donc de reprendre les activités normales de la société, et de préserver les acquis qu’offre cette importante industrie au Maroc».

La reprise de l’activité de raffinage de la Samir, insiste la CDT dans ce communiqué, est d’autant plus nécessaire que le contexte mondial actuel est ouvert à toutes les éventualités, avec des risques de graves répercussions de la hausse du prix des carburants sur le pouvoir d’achat des Marocains.

Le communiqué de la CDT, relayé par Al Ahdath Al Maghribia, alerte aussi l’opinion publique sur la situation sociale précaire que traversent les salariés et les retraités de la raffinerie, ainsi que sur l’exclusion persistante des richesses et des savoir-faire acquis sur des années.

Le syndicat appelle donc à sauvegarder l’ensemble des emplois directs et indirects de la raffinerie, et à reverser à ses employés et à ses retraités les salaires et les pensions de retraite qui leur sont dus.

Par Hassan Benadad
Le 20/05/2024 à 19h35