Implanté sur le lit de l’oued Sakia El Hamra, à quelques kilomètres de Laâyoune, le chantier du barrage portant le même nom ambitionne de transformer un oued saisonnier en une réserve hydrique stratégique. Avec plus de 83% des travaux déjà réalisés, le barrage devrait bientôt renforcer la résilience des provinces du Sud face à la rareté de l’eau et offrir un nouveau souffle à différents secteurs d’activité.
Le barrage Sakia El Hamra s’inscrit pleinement dans la stratégie du Royaume pour sécuriser les ressources en eau et accompagner le développement durable dans les zones arides et semi-arides. Doté d’une capacité de stockage estimée à 112 millions de mètres cubes, cet ouvrage permettra à terme de protéger Laâyoune contre les risques d’inondation et de recharger les nappes phréatiques, en particulier dans la zone de Foum El Oued.
«Ce projet structurant répond aux Hautes instructions royales en matière de développement hydraulique et agricole», déclare Sidi Mokhtar El Kanti, directeur de l’Agence du bassin hydraulique de Sakia El Hamra-Oued Eddahab. «Il s’agit d’un levier essentiel pour améliorer l’accès à l’eau, protéger les populations et soutenir l’agriculture», ajoute-t-il.
Outre son rôle dans la régulation des crues, le barrage jouera un rôle central dans la sécurisation de l’approvisionnement en eau potable, l’une des priorités du plan national de l’eau. Il contribuera également à l’irrigation des terres agricoles affectées par la sécheresse et au maintien des activités pastorales, notamment l’élevage de dromadaires, ressource vitale pour de nombreuses familles de la région.
Ces dernières années, les nappes souterraines de Laâyoune ont subi une pression importante liée aux longues périodes de sécheresse, aggravées par les effets du réchauffement climatique. La mise en service du barrage Sakia El Hamra devrait atténuer ces tensions, en permettant une meilleure gestion des ressources hydriques et une recharge durable des aquifères.
Ce projet s’ajoute à une série d’initiatives inscrites dans la stratégie nationale d’extension du réseau de barrages, portée par le ministère de l’Équipement et de l’Eau. À travers ces infrastructures, le Maroc entend anticiper les défis futurs liés à la rareté de l’eau et consolider sa souveraineté hydrique, notamment dans ses territoires les plus exposés.








