Lors d’une visite, entreprise en fin de semaine par une équipe dépêchée par Le360 dans la région agricole de Khémisset, à 100 kilomètres au nord-est de Rabat, les paysans ont exprimé leur inquiétude quant au manque de précipitations qui va affecter l’agriculture.
Ils ont estimé que le spectre de la sécheresse plane sur la province si d’ici la fin du mois de février les pluies n’arrivent pas pour arroser les terres.
Plusieurs paysans interrogés sur place ont lancé un appel de détresse au gouvernement et aux autorités locales. Ils ont sollicité des aides pour compenser les pertes envisagées au niveau de la production céréalière et de l’élevage.
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«Nous allons avoir besoin d’une importante quantité d’aliments de bétail, ainsi que d’une compensation (financière et de crédits) pour amortir les pertes que nous aurons à subir», a affirmé Omar, le chef d’une famille paysanne qui gère une petite exploitation agricole. Entouré de son épouse, de sa mère et de ses enfants, Omar, ému, a eu du mal à trouver les mots pour décrire son pessimisme.
Il faut signaler que la région de Khémisset est connue pour ses terres dites «bours», dont les productions agricoles dépendent essentiellement des précipitations et non de l’irrigation. L’absence d’un système d’irrigation généralisé et la présence de terrains agricoles éparpillés échappant au mode de regroupements et de coopératives compliquent la situation socio-économique des agriculteurs de presque toute la région de Rabat-Salé qui regroupe un total de 7 provinces.
Le gouvernement a d’ores et déjà annoncé, par la voix de son porte-parole Mustapha Baitas, qu’il lancera «prochainement» une série d'initiatives dédiées à l'actuelle campagne agricole. Mustapha Baitas a souligné que l’Exécutif suit «avec le sérieux requis» la question du retard des précipitations.