A l’heure où se prépare la quatrième édition du Salon national de la pomme (16 au 19 octobre), la question de l’avenir de la filière se pose avec insistance. Principale source de revenu pour une large frange de petits et moyens agriculteurs dans la région de Drâa-Tafilalet, le pommier n’échappe pas à la sécheresse et aux aléas climatiques.
La filière, indique le quotidien L’Economiste dans son édition du jeudi 10 octobre, arrive au troisième rang parmi les espèces arboricoles cultivées au Maroc, après le palmier dattier et l’olivier. «Près de 60% de la production nationale en pommes provient de la région Drâa Tafilalet, et 90% de celle-ci est produite au niveau de la province de Midelt», lit-on.
La filière a connu un développement considérable et une évolution rapide ces dernières années. Augmentation de la superficie cultivée, création d’unités frigorifiques, installation de la micro-irrigation, acquisition de filets anti-grêle et de machines à vent de lutte contre le gel... Des subventions ont également été accordées pour encourager l’investissement privé.
La production nationale du pommier a ainsi atteint 697.000 tonnes, lors de la campagne agricole 2017-2018. La quasi-totalité de la production nationale en pommes est commercialisée au niveau du marché local.
La culture du pommier s’étend sur une superficie totale de l’ordre de 50.590 ha, dont la majorité des plantations se situe dans les régions de Draâ-Tafilalet et Fès-Meknès, selon le ministère de l’Agriculture.
Draâ-Tafilalet représente 39% de la superficie globale et la région de Fès-Meknès 28%. Les principales variétés sont le Golden delicious, stark delicious, Starkrimson, Royal Gala et Golden smoothe.
Toutefois, la filière fait face à des défis climatiques qui risquent de lui porter préjudice. «La sécheresse et le manque d’eau ont eu des effets sur la production. Cette année, il y a eu une petite baisse au niveau de mes plantations. Les réserves en eau des nappes phréatiques ont été considérablement impactées par la sécheresse», explique à l’Economiste Aziz Oulghazi, agriculteur à Midelt et président de la coopérative Bio Taouraout.
La rareté de l’eau est l’un des principaux challenges. Le pommier étant une espèce fruitière gourmande en eau. La quantité d’eau nécessaire au pommier pour sa croissance et sa production varie de 700 à 900 mm/an. Autant dire que les années fastes sont derrière.