Internet haut débit: Les warnings de la Cour des comptes

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Revue de presseKiosque360. La Cour des comptes qui n’a pas vocation de mâcher ses mots, s’est penché avec attention sur l’évolution des services publics en ligne.

Le 13/06/2019 à 23h09

La Cour des comptes met les projecteurs sur l’évolution des services publics en ligne durant la dernière décennie. C'est un des sujets phares auxquels s'est intéressé Consonews. La publication relève «un point qui attire l’attention en particulier au vue de l’évolution des usages télécoms actuels axés sur une boulimie en matière de consommation de la data» qui est la disponibilité de l’internet en haut débit et en bonne qualité.

Justement, le journal fait savoir que l’accès à internet au Maroc se fait principalement grâce à l’internet mobile, or «le procédé le plus privilégié encore dans le monde pour permettre un tel niveau de confort reste l’internet fixe». D’ailleurs, «l’évolution importante qu’a connue le secteur des télécoms au Maroc est due principalement à l’évolution du marché du mobile et de l’internet mobile», relève Consonows. 

Il faut dire que «le développement des infrastructures du réseau fixe est limité» alors que le plus gros volume des données de par le monde ne passe que par leur développement. «Les réseaux du fixe large bande représentent en particulier les services adéquats et préférés des organismes publics et privés de moyenne et grande taille», écrit Consonews

Cela est illustré par un taux de connexion internet culminant à 94% porté par le mobile. Le segment ADSL qui n’atteint pas les 7% comptant 1,23 millions d’abonnés à 99,98% chez IAM. De quoi poser, selon Consonews, «la problématique de la concurrence. Il est en effet très difficile de ne pas y voir la manifestation d’une situation de monopole sur ce qui semble représenter la moyen le plus efficace d’accéder à Internet et à la data». 

La publication tempère cependant en s’interrogeant sur la part de responsabilité qu’à IAM dans cet état si ce n’est le fait qu’il ait hérité d’un monopole historique. C’est là où intervient la notion de partage d’infrastructure qui consiste à louer l’infrastructure ADSL existante à ses concurrents (le fameux dégroupage). 

Même sur ce point les choses n’avancent pas. «Le marché des liaisons loués n’a pas évolué. Or, ce genre de liaisons est indispensable pour l’évolution des offres des entités véhiculant de gros volumes de données et abritant des applications en Interne et les administrations développant des services en ligne», écrit le média. 

Si aujourd’hui, la fibre optique est l’unique moyen pour outrepasser le monopole IAM avec une qualité similaire ou meilleure, aucune évolution significative n’a été observée dans ce domaine.

Par Rachid Al Arbi
Le 13/06/2019 à 23h09