Après avoir élargi à deux reprises la bande de fluctuation du dirham dans le cadre de la réforme du régime de change du Maroc, entamée en 2018, le passage à la prochaine étape n’est toujours pas à l’ordre du jour. Dans une déclaration à Reuters, en marge de la 13ème édition de la City Week Finance Conference à Londres, la ministre de l’Économie et des Finances Nadia Fettah Alaoui a assuré que le Maroc ne prévoit pas d’élargir la bande de fluctuation du dirham à court terme.
Le dernier élargissement de la bande de fluctuation du dirham à +/- 5% a eu lieu en mars 2020, par rapport au cours central fixé par Bank Al-Maghrib sur la base d’un panier de devises composé à 60% de l’euro et à 40% du dollar américain. Depuis, aucun changement n’a été acté malgré les recommandations du Fonds monétaire international (FMI).
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«Malgré toute la volatilité (des marchés) que nous avons connue en 2022, la monnaie est restée à ce niveau de 5%, je pense donc que nous ne changerons pas de rythme (...) Il y a des problèmes partout dans le monde et jusqu’à présent les 5% sont largement suffisants pour évoluer en douceur vers un régime plus flexible, lorsque les conditions le permettront», a souligné la ministre.
Pour ce qui est de l’inflation, qui a atteint 8,2% à fin mars 2023, selon les dernières statistiques du Haut-Commissariat au Plan (HCP), la ministre de l’Économie a noté que les mesures gouvernementales «ciblées» ont permis d’éviter trois points supplémentaires qui auraient eu un impact significatif sur la population.