Femmes: les chiffres alarmants du CESE

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Revue de presseKiosque360. Précarisées, sous-payées, sous-représentées, les femmes ont encore la vie dure au Maroc. Pour autant, l'élite de demain sera féminine… ou ne sera pas!

Le 28/04/2016 à 01h29

L'égalité homme-femme est un leurre, ou presque. Le constat du CESE est en tout cas alarmant, annonce L'Economiste dans son édition du 28 avril. En effet, la situation des femmes a régressé, et “nous sommes face à un consensus sur l'éviction des femmes de la sphère économique et sur leur re-domestication”, affirme Fouad Benseddik, membre du CESE.

Aujourd'hui, les femmes sont de moins en moins impliquées dans le domaine économique. Leur taux d'activité en milieu urbain a chuté de 28% il y a une vingtaine d'années à 17,4% actuellement. Les femmes sont également sous représentées dans les hautes fonctions, totalisant 34,9% de l'ensemble des cadres supérieurs, mais représentant plus de la moitié dans la catégorie des ouvriers et des manœuvres. Pire, elles sont surreprésentées dans les secteurs les plus durs et précaires: textile, travail domestique et travail informel. Et pour celles qui ont pu intégrer un marché de l'emploi plus “confortable”, le harcèlement et les inégalités sont de mise! Or, comme cela n'est pas pris en compte par l'inspection du travail, il n'y a quasiment aucune donnée sur le sujet.

Par ailleurs, le salaire mensuel moyen des femmes représente 85% du salaire des hommes (40% en 2010). Pour autant, les ¾ sont encore sans revenu, et seul1 ménage sur 5 est dirigé par une femme.

Pour autant, relève le CESE, l'élite sera “féminine”. Les femmes percent, et c'est tant mieux. Aujourd'hui, les jeunes filles représentent 40% des effectifs des grandes écoles et 55% dans les écoles et instituts supérieurs. Parmi leurs secteurs de prédilection: la médecine et la pharmacie, le commerce, la gestion et les technologies.

Par Sanae El Asrawi
Le 28/04/2016 à 01h29