Les exportations marocaines de fruits rouges frais ont enregistré une croissance générale de 8% au premier semestre de cette année, tirée principalement par les framboises et les myrtilles, tandis que celles des fruits rouges surgelés ont connu un sévère repli de 37%. En combinant les deux segments, le volume total exporté a reculé de 11%, selon les chiffres de l’Association des producteurs des fruits rouges.
Détail intéressant, la fraise fraîche, produit emblématique de cette catégorie, a vu son volume exporté décliner de 15% au terme du premier semestre, passant de 22.300 tonnes en 2021-2022 à 19.012 tonnes en 2022-2023. A contrario, les exportations de framboise sont passées de 49.228 tonnes à 59.636 tonnes sur la même période, soit des volumes en augmentation de 21%. Les exportations de myrtille ont connu une croissance plus modeste de 4%, avec des volumes en évolution de 52.374 tonnes à 54.440 tonnes.
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Cependant, c’est incontestablement sur le segment des fruits rouges surgelés que les nouvelles sont les moins réjouissantes. Les volumes exportés de fraises ont subi une chute drastique de 38% au premier semestre, passant de 68.824 tonnes à 42.605 tonnes. Quant à celles de la framboise, elles se sont contractées de 26% (passant de 14.906 à 11.094 tonnes), alors que les expéditions de la myrtille marocaine ont été divisées par deux, avec des volumes en recul de 51% (passant de 5.132 à 2.521 tonnes).
Les opérateurs misent sur de nouveaux marchés
Ces chiffres sont symptomatiques des problèmes auxquels est confronté le secteur. Amine Bennani, président de l’Association des producteurs des fruits rouges, n’avait précédemment pas manqué de rappeler cette réalité. «Malgré un contexte éprouvant et difficile, notre secteur a montré sa résilience et son adaptabilité. En mai, nos exportations, principalement de produits frais, ont rebondi. Même en arrière-saison, nous constatons une reprise des volumes. La filière travaille sans relâche, redoublant d’efforts pour non seulement récupérer et maintenir sa part de marché, mais aussi conquérir de nouveaux marchés, malgré les conditions difficiles dans lesquelles elle a opéré tout au long de l’année», avait-il affirmé.
Toutefois, malgré les défis actuels, l’optimisme reste de mise. «En raison de l’année particulièrement compliquée que nous traversons, nous nous attendons à une légère baisse de la surface cultivée l’année prochaine. Cependant, nous restons optimistes grâce à l’amélioration des rendements», avait noté cet opérateur.