Exclusif. SNI: Hassan Bouhemou sur le départ

Hassan Bouhemou, président de la SNI.

Hassan Bouhemou, président de la SNI. . Brahim Taougar - Le360

Après 13 ans au sein de la holding royale, le président de la SNI serait en train de faire ses cartons en attendant que le prochain conseil d’administration entérine officiellement sa démission. Son successeur ne serait autre que Hassan Ouriagli, une tête bien faite, qui connaît bien la maison.

Le 24/09/2014 à 11h44

La SNI se séparerait de son président, apprend Le360 de sources proches de la holding royale. Selon nos sources, Bouhemou aurait déjà annoncé à des présidents de filiales que le prochain conseil d’administration de la holding, prévu au plus tard le 30 septembre, est censé entériner sa démission. "Il leur aurait expliqué que cela fait déjà quelque temps qu’il demande à partir pour pouvoir vaquer à des projets personnels", nous confie ce connaisseur des arcanes de la holding royale. Contacté par Le360, un patron de filiale se montre pourtant étonné: "Je ne suis pas au courant", nous assure-t-il. Le principal concerné, Hassan Bouhemou, joint par téléphone, n’a pas voulu réagir à cette information. Un de ses proches, par ailleurs, nous confie que "son départ n’est pas à l’ordre du jour". La confirmation du départ de Hassan Bouhemou par des sources à l’intérieur de la SNI est pourtant tout aussi catégorique que le démenti de l’intéressé.

Ascension d’un gestionnaire de fonds

Recruté en 2001 chez Marfin (ancêtre de BMCE Capital Gestion), société de gestion d’actifs de la banque d’Othman Benjelloun, il est propulsé par Mounir El Majidi, secrétaire particulier du roi, dans la galaxie de la holding royale. Il occupe, d’abord, le poste d’administrateur du duo SNI-ONA (en 2010, cette dernière holding a fusionné avec la société mère), avant d’accéder, en 2005, au statut "présidentiel" de la SNI. "Sa réputation dans le monde des affaires n’est plus à faire. Sa stratégie et ses méthodes ne faisaient pas l’unanimité", nous explique notre source. Et d’ajouter: "Nombreux d’ailleurs étaient ceux qui ne le portaient pas dans leur cœur et demandaient sa tête. Sauf qu’il était couvert par El Majidi qui l’a maintenu dans le groupe en dépit de l’hostilité du milieu des affaires à Casablanca". En gros, certains le croyaient indéboulonnable. Et pourtant…

A en croire notre source, catégorique, le prochain conseil d’administration de la SNI, qui se tiendra avant le 30 septembre, devrait entériner la démission de Bouhemou et le remercier -voire "lui rendre hommage"- pour services rendus au sein de la holding… Le tout avant de nommer son successeur: Hassan Ouriagli, un haut cadre de la maison. C’est ainsi dans les grands groupes à l’échelle de la holding royale SNI (et de l’ONA avant elle): le fauteuil présidentiel est forcément éjectable.

Par Fahd Iraqi
Le 24/09/2014 à 11h44