Comme nous le révélions dans un précédent article, la compagnie nationale a réceptionné hier, jeudi 24 juillet, deux nouveaux appareils de type Boeing 737 Max 8. «C’est un grand jour pour nous. C’est avec une grande fierté que nous recevons le quatrième Boeing 737 Max livré cette année à RAM», s’est réjouie Fadwa Mahamma, chef du département «Prospective, stratégie et flotte» à RAM, juste après l’arrivée du premier appareil vers 13h09, en provenance de Seattle. Le deuxième B737 Max 8 a atterri sur le tarmac de l’aéroport Mohammed V quatre heures plus tard, vers 17h.
«Ces deux avions, qui viennent s’ajouter aux B-787 (Dreamliner) déjà réceptionnés dans le cadre de la mise en œuvre du contrat-programme 2023-2037, marquent une accélération significative dans le déploiement de notre flotte, en parfaite cohérence avec l’ambition portée par notre compagnie et soutenue par l’État», a-t-elle ajouté.
Fadwa Mahamma indique que RAM reçoit «près d’une machine toutes les deux semaines, ce qui signifie que d’ici la fin de l’année, une dizaine d’avions rejoindront notre flotte, auxquels s’ajouteront dix autres unités dont la livraison est prévue courant 2026».
Rappelons qu’en juillet 2023, la compagnie s’était engagée dans son contrat-programme signé avec l’État à quadrupler sa flotte pour atteindre 200 appareils à l’horizon 2037.
Un nouveau B-737 Max 8 réceptionné par Royal Air Maroc. (A.Et-Tahiry/Le360)
«Cette dynamique reflète la mise en œuvre de notre plan de développement, avec une sélection rigoureuse dans le cadre d’appels d’offres internationaux, qui nous ont permis de sécuriser de façon efficace et proactive des actifs stratégiques extrêmement convoités, notamment en raison des problèmes que connait la supply chain aéronautique mondiale», souligne de son côté, Mehdi El Yaalaoui, directeur «Stratégie & Innovation» à RAM.
Et d’ajouter: «Ces avions vont permettre de renouveler notre flotte, d’améliorer l’expérience de nos clients à bord, mais également de réduire de 15% notre empreinte carbone grâce notamment à des moteurs de nouvelle génération».
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Mais au-delà des chiffres, poursuit El Yaalaoui, «chaque nouvelle livraison symbolise notre engagement collectif pour atteindre les objectifs de notre plan de développement et, au-delà, être au rendez-vous d’évènements importants, comme la Coupe d’Afrique des Nations 2025 ou la Coupe du monde 2030, deux moments forts pour notre pays et pour notre continent».
Par ailleurs, l’intégration d’un nouvel avion dans la flotte d’une compagnie aérienne ne se résume pas à sa simple réception, précise Hamza Abderrahim, maintenance manager chez RAM. Cela implique, insiste-t-il, tout un processus de préparation en amont, mené par les équipes de la compagnie auprès du fabricant, incluant plusieurs inspections détaillées de la machine, la revue complète de la documentation, ainsi que le vol d’essai.
«Nos experts techniques, ingénieurs spécialistes des systèmes embarqués inspectent chaque aspect de l’avion afin de s’assurer de sa conformité contractuelle, de sa navigabilité ainsi que de l’absence de tout défaut avant la prise de possession de l’avion par la compagnie», souligne Hamza Abderrahim.
Une fois l’avion accepté et convoyé à la base principale de Casablanca, démarre alors le processus d’intégration proprement dit. «La première étape consiste à adapter la machine aux standards internes de la compagnie, à savoir les sièges, la cabine, le système de divertissement, ainsi que tous les équipements liés à la sécurité», détaille-t-il.
En parallèle, l’avion est préparé pour son inspection par l’autorité de l’aviation civile. «Ces inspections permettent de valider la conformité technique de l’avion vis-à-vis des exigences locales et internationales. A l’issue de ce contrôle, les documents réglementaires indispensables à l’avion sont délivrés, notamment le certificat de navigabilité, et le certificat technique de la machine», poursuit Hamza Abderrahim.
Ensuite, enchaîne le responsable en charge de la maintenance de la flotte RAM, l’avion est officiellement enregistré auprès de l’autorité de l’aviation civile, ce processus incluant l’intégration de l’appareil dans le certificat de transport aérien et l’actualisation de son certificat technique d’exploitation.
«Cette étape marque l’entrée en service officielle de la machine dans la compagnie aérienne. Ce processus rigoureux mobilise plusieurs équipes pluridisciplinaires et illustre l’engagement de RAM à maintenir des standards élevés en termes de sécurité, de confort et de fiabilité à chaque réception de nouvel avion», conclut Hamza Abderrahim.
