Dessalement: la lourde facture du retard pris par le Maroc

Vue aérienne de la station de dessalement de l'eau de mer d'Agadir.

Revue de presseLe changement climatique signifie que la pénurie d’eau restera un défi pour tous les secteurs de l’économie marocaine, mais surtout pour l’agriculture, selon le cabinet de recherche BMI, filiale de Fitch Solutions. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Economiste.

Le 15/09/2024 à 20h53

Le dessalement de l’eau est une solution à la crise hydrique, indique le quotidien L’Economiste dans son édition courant jusqu’au mardi 17 septembre et citant le cabinet de recherche BMI, filiale de Fitch Solutions. Il aura un effet positif sur l’agriculture en raison des infrastructures d’irrigation naissantes. En 2022, environ 80% des superficies cultivées du Maroc dépendaient de l’agriculture pluviale. Ce qui signifie que d’autres investissements dans les infrastructures hydrauliques seront nécessaires pour que l’agriculture bénéficie davantage du dessalement.

Le gouvernement compte acheter 27,5 millions de dollars de technologies avancées de dessalement de l’eau de mer dans le cadre des efforts visant à remédier à la pénurie d’eau. L’accord, annoncé en août 2024 avec la société américaine Energy Recovery, s’inscrit dans la stratégie plus large du Maroc pour faire face à la pénurie d’eau. Grâce à cette stratégie, la moitié de la consommation en eau potable, d’ici 2030, sera assurée par le dessalement.

Selon les données de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture et de la Banque mondiale, le Maroc est actuellement à la traîne par rapport aux autres payés d’Afrique du Nord en termes d’eau de dessalement produite par habitant chaque année.

«La technologie d’Energy Recovery sera intégrée dans plusieurs projets de dessalement mis en service au Maroc. Ces projets devraient produire plus d’un million de mètres cubes d’eau potable par jour. Ce qui représente une augmentation d’environ 189% par rapport à la capacité de dessalement actuelle d’environ 0,53 million de mètres cubes par jour», écrit L’Economiste.

Le tourisme bénéficiera du dessalement. Car le secteur a été entravé par les restrictions d’utilisation de l’eau, note le cabinet de recherche BMI. Ce secteur, qui représente environ 7% du PIB, a été confronté à des restrictions d’utilisation de l’eau pendant les saisons de pointe, en particulier dans les régions de Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra, affectant les équipements publics et privés. Les investissements régionaux ciblés dans le dessalement se sont toutefois révélés prometteurs. L’usine de dessalement d’Agadir, opérationnelle depuis 2021, a permis d’éviter le rationnement de l’eau dans ce pôle touristique majeur.

Par Walid Ayadi
Le 15/09/2024 à 20h53