Le Maroc intensifie ses efforts pour diversifier les ressources hydriques et garantir leur disponibilité. Réparties le long du littoral, les 15 stations de dessalement actuellement opérationnelles affichent une capacité de 192 millions de m³ par an. Six stations sont en cours de réalisation, avec une capacité de 438,3 millions de m³/an, et 13 autres sont prévues, indique le quotidien L’Economiste dans son édition du mercredi 20 novembre.
«En tout cas, la capacité devra atteindre 1,7 milliard de m³ par an à l’horizon 2030, permettant de couvrir plus de la moitié des besoins en eau potable. Ce qui contribuera également à satisfaire les besoins en eau d’irrigation», lit-on.
Des investissements importants seront engagés dans des projets d’envergure. C’est le cas du projet en cours à Casablanca, où la plus grande station de dessalement d’Afrique, également la deuxième au monde alimentée à 100% par des énergies renouvelables, est en construction dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP). «Cette installation mobilise un investissement de près de 6,5 milliards de dirhams et constitue un axe de la stratégie nationale hydrique», lit-on encore.
En parallèle, le pays investit dans la réutilisation des eaux usées traitées, avec pour objectif de porter la capacité d’épuration à 100 millions de m³ par an d’ici 2027. Cette ressource sera principalement destinée à l’arrosage des espaces verts et des terrains de golf, avant d’être élargie pour couvrir les besoins en irrigation, en industrie et dans d’autres secteurs économiques stratégiques. Des mesures complémentaires sont également mises en place pour rationaliser la consommation d’eau et sensibiliser à une gestion plus responsable de cette ressource vitale.
Au cœur de cette vision hydrique, se trouve la politique des barrages, adoptée comme un pilier de long terme pour préserver les équilibres hydriques du pays. Aujourd’hui, le Maroc dispose de 154 grands barrages offrant une capacité de stockage de 20,7 milliards de m³, une capacité qui devrait atteindre 24 milliards de m³ à l’horizon 2030.
«En parallèle, le pays accélère les projets de transfert inter-bassins pour assurer une répartition équitable des ressources. Parmi les initiatives majeures, figure la connexion entre les bassins de l’oued Laou-Larache, le Loukkos, l’oued Sebou, le Bouregreg et l’oued Oum Er-Rbia. Ces projets illustrent la volonté du pays d’anticiper les besoins futurs tout en garantissant une gestion durable et équilibrée des ressources hydriques», souligne L’Economiste.