Et si la campagne agricole était sauvée? C’est en tout cas ce que semble penser Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture, qui témoigne dans l'édition du jour de L’Economiste. «87% de la production est sécurisée», affirme-t-il ainsi. Le ministre confesse, toutefois, que la récolte attendue pour les céréales «sera quelque peu en-dessous de la moyenne». C’est peut-être la seule ombre au tableau puisque l’élevage, les cultures sucrières, l’oléiculture, le maraîchage ainsi que les agrumes affichent une bonne santé, comme l’avance le journal. Le plan anti-sécheresse aura donc au moins permis d’absorber les impacts des changements climatiques. «Bien que le déficit pluviométrique reste encore élevé par rapport à la normale (50%), le PIB agricole n’a pas été trop impacté», rapporte le quotidien qui prévoit «une baisse de 5 à 7% tout au plus».
Il faut dire aussi que les investissements consentis depuis 2008 ont fait du bien au secteur. L’enveloppe totale, depuis le lancement du plan, atteint les 8 milliards de DH. «Et en 2016, ce montant devrait doubler, avec le déploiement de projets agro-industriels», annonce L’Economiste.
En attendant, la production sucrière locale affiche un rendement à l’hectare supérieur à la normale (12 tonnes au lieu de 6). Idem pour la production d'olives (1,4 million de tonnes) et d'agrumes (plus de 2 millions de tonnes).
Le ministère compte ainsi maintenir son soutien au secteur à travers la stratégie agro-industrielle. Le département de tutelle «planche sur une offre qui ciblerait aussi l’industrie laitière, le maraîchage et l’oléiculture». Objectif: assurer un soutien de l’ordre de 30% du coût d’investissement.
En parallèle, «l’opération sauvegarde du cheptel sera poursuivie».