«Cette année, le Mondial de l'automobile, qui ouvre ses portes ce jeudi à Paris, offre un nouveau visage. Les vendeurs de rêve, les Lamborghini, Aston Martin, Bentley ou Rolls-Royce, et plusieurs marques grand public (Ford, Volvo, Mazda) ont décidé de snober l'édition 2016 du Salon. Et plusieurs grands patrons, comme ceux de BMW, Fiat-Chrysler et Mitsubishi, ne se donnent pas la peine de passer». C’est ce qu’on peut lire dans l’édition électronique du quotidien français Les Echos. En revanche, d'autres figures font pourtant leur apparition: les spécialistes des VTC, de la location (Sixt) ou du covoiturage, tels que Blablacar.
C’est que le secteur automobile se décloisonne peu à peu. Il est désormais contraint de s'étendre à d'autres filières comme les voitures autonomes, électriques ou connectées. Les frontières sont de plus en plus floues, l'industrie est arrivée à un carrefour où le logiciel devient ce qu’a été le moteur pour cette industrie depuis cent ans.
Bien sûr, on en est encore aux balbutiements de cette révolution culturelle de l’industrie automobile. L’alliance de Delphi avec Mobileye pour plancher sur la conduite autonome, l’investissement à coups de centaines de millions de dollars de Ford et Baidu dans Velodyne, l’entente entre Uber et Volvo pour faire rouler des voitures autonomes à Pittsburgh, le développement en commun de Valeo et Siemens de moteurs électriques sont autant de signes que l’industrie prend un nouveau virage.
Sans oublier les start-ups, qui commencent à pulluler dans le domaine. On recense une nouvelle start-up "auto" par semaine dans le monde. Et, en cinq ans, 50 milliards d'euros ont été investis dans la mobilité, l'après-vente, l'électrique ou l'autonome… Là où justement les constructeurs ont des faiblesses.