Les inquiétudes se sont accentuées à l’approche de l’Aïd mais que l’on se rassure: il n’y a pas d’inquiétude à avoir concernant la disponibilité du cheptel cette année. L’effectif actuel, soit 5,5 millions de têtes, devrait satisfaire la demande à nationale pour l’Aïd Al-Adha.
À en croire les producteurs, indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du mardi 16 mai, il y en aura pour toutes les bourses. Le programme d’importation en cours devra alléger la pression. Sauf que l’augmentation des prix est inévitable. «Elle ne devrait toutefois pas atteindre les niveaux évoqués ces derniers temps (au moins de 20%). Selon le président de la Fédération interprofessionnelle des viandes rouges (FIVIAR), M’hamed Karimine, les prix seront plus élevés de 10 à 15% par rapport à l’année dernière», lit-on.
«Compte tenu de la flambée des coûts de production, cette hausse est relativement correcte. Il faut dire que cette répercussion reste en dessous du coût réel supporté. Comme la sécheresse a sévi cette année, les espaces de pâturage se sont amoindris, du coup, les animaux se sont alimentés à 100% de grains importés, alors qu’en temps normal, le pâturage couvre 20% dans l’alimentation. Résultat des courses, la production a coûté plus cher», expose-t-il, cité par le quotidien.
Pour endiguer cette envolée en cette période qui précède l’Aïd de quelques semaines, des mesures urgentes ont été déployées par les autorités publiques. Il s’agit d’octroyer une contribution de l’ordre de 500 dirhams par tête d’ovin importé pour cette occasion. Mais à la condition d’en importer au moins 15.000 têtes.
«Certes, cette aide est louable, mais je doute que les importateurs marocains aient la capacité aussi bien financière que logistique, car tout calcul fait, importer 15.000 têtes revient approximativement à 40 millions de dirhams, ce qui est assez conséquent comme investissement. L’autre problématique se pose au niveau du pays exportateur par rapport à la disponibilité des fournisseurs, ce qui n’est pas une mince affaire», s’interroge Karimine.
Ce dernier a précisé que les importations représentent une partie infime de l’effectif. L’annonce de ces importations a surtout un effet psychologique pour intervenir sur les prix. D’un autre côté, les professionnels du secteur espèrent pouvoir disposer d’ovins importés dans l’espoir de stabiliser les prix, mais pas que. Une tendance s’est créée depuis que les grandes surfaces ont commencé à vendre le cheptel ovin pour l’Aïd, les prix affichés sont devenus la référence sur le marché. Une aptitude qui exaspère les producteurs mais qui joue en faveur des consommateurs.