Agroalimentaire: le Maroc perd des parts de marché

Younes Zrikem, Président de la commission ALE et Amine Berrada Sounni, Président de la Fenagri.

Younes Zrikem, Président de la commission ALE et Amine Berrada Sounni, Président de la Fenagri. . Brahim Taougar Le360

Même si les exportations ont doublé, le Maroc a perdu des parts de marché au profit de la Turquie, des Emirats et de l’Egypte, précise une étude de l'Office des changes sur les échanges extérieurs du Maroc de produits alimentaires. Une conférence-débat a eu lieu hier, mercredi 22 avril.

Le 23/04/2015 à 12h30

Les exportations marocaines ont atteint 22 milliards de dirhams en 2014 et ont doublé en l'espace de dix ans. Les importations quant à elles, ont triplé, passant de 7,8 milliards de dirhams en 2004, à 24,3 milliards en 2014, précise l'étude.

Les produits agroalimentaires (hors agriculture) constituent 12%, l’industrie du poisson approximativement 52% et les conserves végétales sont autour de 15% des exportations alimentaires.

L’Europe reste le principal client du Maroc, avec l’Espagne en tête. Les produits turcs sont en tête des importations en Europe et des industries européennes ont développé de fortes marques très difficiles à concurrencer.

Le Maroc a perdu des parts de marché, déficitaire de 3,3 milliards de dirhams en 2014 auprès des Etats-Unis, alors qu’en 2000, il enregistrait un excédent de 338 millions de dirhams.

La FENAGRI (Fédération Nationale de l'Agroalimentaire) a étudié des solutions pouvant ouvrir de nouvelles opportunités telles que le marché africain, qui représente une réelle opportunité avec +35% des exportations en 10 ans. Ou, aussi, envisager d’autres marchés tels que l’Asie, la zone MENA et l’Amérique latine. Le développement de produits à forte valeur ajoutée telles que la biscuiterie, la chocolaterie, les plats cuisinés, les pâtes et couscous.

Autre perspective d’avenir: le Plan Maroc Vert, qui insuffle un véritable dynamisme à l’ensemble du secteur agricole.

Par Ghizlaine Badri
Le 23/04/2015 à 12h30