Agriculture: les pluies raniment les terres d’Oum Er-Rbiâ

Le fleuve d'Oum Er-Rbiâ dans la région Béni Mellal-Khénifra. (S.Bouchrit/Le360)

Le 06/04/2025 à 15h49

VidéoAprès des années de sécheresse, les récentes pluies abondantes ont redonné vie au fleuve d’Oum Er-Rbiâ et transformé le paysage agricole des plaines autour. De terres assoiffées et stériles, sont nés à nouveau des champs verdoyants. Un moment tant attendu par les agriculteurs de la région de Béni Mellal-Khénifra, clairement soulagés.

Dans la région de Béni Mellal-Khénifra, les récentes précipitations sont tombées comme une bénédiction. Pendant plusieurs jours, dans la vallée d’Oum Er-Rbiâ, la pluie a pénétré profondément les sols, réveillant des terres éprouvées par des années de sécheresse et redonnant souffle à une nature jusque-là endormie. Les teintes ocres de l’aridité ont laissé place au vert tendre des jeunes pousses. Blé, maïs, betterave… Les cultures ont repris droit de cité, portées par la promesse d’une saison féconde.

Sur place, l’enthousiasme est palpable, notamment chez Yassine Bendahou, l’un des agriculteurs de la région. «Ces pluies, on ne les avait plus vues depuis des années. Elles ont ramené la vie dans nos champs, mais aussi dans nos cœurs», confie-t-il d’une voix chargée de gratitude.

La sécheresse avait poussé plus d’un agriculteur à baisser les bras. Certains avaient vendu leurs terres, d’autres s’étaient reconvertis, quittant les champs pour tenter leur chance dans le commerce ou les petits métiers urbains. Mais aujourd’hui, un vent nouveau souffle sur la région. «Ces pluies ont été un déclic. Elles nous ont donné l’envie de réinvestir, de croire encore en nos terres», ajoute Bendahou.

Avec cette pluie, c’est toute une économie locale qui reprend vie. Les terres, désormais fertiles, laissent envisager des cultures plus diversifiées. Certains parlent déjà d’introduire des légumes et des fruits autrefois difficiles à faire pousser sous ces latitudes. L’idée d’une agriculture plus durable, mieux pensée, émerge dans les discours comme dans les pratiques.

«Ces pluies ont redonné espoir aux agriculteurs, qui entrevoient désormais une gestion plus efficace de leurs terres. Ils espèrent ainsi générer des revenus capables de compenser les pertes financières accumulées au fil des ans en raison de la sécheresse et de l’augmentation du coût des intrants, notamment les engrais», conclut l’agriculteur.

Par Achraf El Hassani et Said Bouchrit
Le 06/04/2025 à 15h49

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