Plusieurs personnalités du monde de la littérature, du théâtre et du cinéma étaient présentes à la cérémonie d’ouverture de la troisième édition du Festival du cinéma indépendant de Casablanca, le vendredi 19 avril au Complexe culturel Mohamed Zefzaf.
Selon son directeur, Hammadi Guerroum, le choix de la métropole comme lieu du festival n’est pas fortuit, mais basé sur des motivations intellectuelles qui valorisent cet évènement. Cette troisième édition est une avancée sur le plan cinématographique, car elle pose de nombreuses interrogations où dialoguent le local et le global.
Le critique et chercheur marocain a affirmé que cette manifestation vise à créer un cinéma informatif, doté d’une forte valeur ajoutée, qui offre également du spectacle et respecte le goût du public, expliquant que le cinéma indépendant évoque plusieurs questions, notamment une, cruciale: «Comment le septième art peut assurer son indépendance financière loin des exigences commerciales?»
Selon Hammadi Guerroum, cette édition vise à «enrichir les débats artistiques et intellectuels pour redonner au cinéma son éclat et sa noblesse culturelle et artistique, qu’il a perdus au fil du 20ème siècle». Un hommage sera ainsi rendu au réalisateur marocain Saâd Chraibi et au cinéaste français Léo Carax, eu égard leurs contributions notables au 7ème art.
Lire aussi : Cinéma. Rafik Boubker et Aziz Hattab de nouveau réunis dans «Ce qui s’est passé à Marrakech reste à Marrakech»
Pour sa part, le réalisateur Saâd Chraïbi a déclaré que les films en lice, dans les deux compétitions officielles, présentent des idées et des sujets sérieux, et que leur sélection a été basée sur une recherche cinématographique approfondie, chose qui stimulera l’esprit critique chez le public.
Le festival, bien qu’il ne soit qu’à sa troisième édition, est sur «la bonne voie vers une plus grande maturité», en établissant un cinéma sans frontières, où les œuvres créatives tirent leur force de «l’indépendance dans l’orientation intellectuelle et la nature des sujets», a-t-il estimé.
Outre une exposition photographique, le Festival du cinéma indépendant de Casablanca sera ponctué par des conférences et des ateliers, ainsi que par des projections de films documentaires et d’autres destinés aux enfants.