L’Algérie s’enfonce un peu plus dans le ridicule en tentant de s’approprier le patrimoine culturel marocain devant un représentant de l’UNESCO

Soraya Mouloudji, ministre de la culture et des arts en Algérie, et Eric Falt, représentant et directeur de l'UNESCO pour le Maghreb.

Éric Falt, directeur de l’UNESCO à Rabat et représentant de l'UNESCO au Maghreb, et Soraya Mouloudji, ministre algérienne de la Culture et des Arts.

Le 29 janvier, la ministre algérienne de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, a reçu à Alger Éric Falt, représentant et directeur de l’UNESCO pour le Maghreb, dont les bureaux sont basés à Rabat. L’occasion pour la ministre, nommée à ce poste en février 2022, de faire montre de l’inculture et de la mauvaise foi qui règnent au sein des plus hautes instances de l’État en Algérie. Et pour cause, celle-ci a réussi le pari d’exposer, devant l’un des représentants de cette organisation, la méconnaissance des règles de l’UNESCO, mais aussi un programme culturel basé sur le plagiat et la dépossession culturelle.

Le 30/01/2024 à 18h00

Nous sommes le 29 janvier 2024, à Alger, dans les locaux du ministère algérien de la Culture et des Arts. Ce jour-là, Soraya Mouloudji, ministre algérienne de la Culture, reçoit Éric Falt, qui occupe depuis le 1er octobre 2022 le poste de directeur de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) à Rabat et de son représentant auprès du Maroc, de l’Algérie, de la Libye, de la Mauritanie et de la Tunisie.

Lors de cette réunion, somme toute assez exceptionnelle en Algérie, le ministère a annoncé, par voie de communiqué, que ladite rencontre a porté sur les moyens de renforcer la coopération entre le ministère de la Culture et des Arts et l’UNESCO en matière de protection du patrimoine culturel. Et la représentante de ce ministère de «passer en revue les grands efforts déployés par l’Algérie afin de protéger, préserver et valoriser son patrimoine culturel matériel et immatériel».

Le ministère de l’(in)culture et de l’art de se décrédibiliser

Ainsi donc, peut-on lire dans la presse locale, il s’agissait aussi d’examiner «certaines questions relatives à l’inscription de nouveaux sites et biens culturels algériens sur la liste du patrimoine mondial et à la préparation de dossiers sur le patrimoine culturel immatériel, en vue de leur inscription sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité».

La lecture de la presse algérienne, qui reprend en chœur ce communiqué officiel, n’en dit pas davantage quant à ces «biens culturels» et aux dossiers qui feront l’objet, annonce-t-on, d’une inscription à l’UNESCO. Pour en savoir plus, il faut écouter le discours tenu par la ministre de la Culture suite à cette réunion avec Éric Falt, lors d’une conférence de presse annonçant «l’ouverture des sessions nationales sur la révision du système juridique lié à la protection du patrimoine culturel».

Celle-ci annonce ainsi, avec aplomb, la prochaine inscription à l’UNESCO, en 2024, outre celle du haik et de la musique malouf… du zellige et du melhoun dits «algériens».

Des déclarations qui n’ont pas manqué de faire bondir les nombreux chercheurs et passionnés du patrimoine culturel, alors que le zellige, enregistré par le Maroc auprès du Bureau de la propriété intellectuelle, et que le melhoun a récemment été enregistré par le Royaume auprès de l’UNESCO .

Car outre la réappropriation culturelle éhontée à laquelle se livre encore une fois l’Algérie par le biais de ses représentants, ces déclarations sont surtout la preuve de l’ignorance flagrante de l’Algérie des procédures de travail multilatérales et du fonctionnement même de l’UNESCO. Quant au droit international dans ce domaine, et notamment la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de 2003, entrée en vigueur en 2006… elle aussi passe à la trappe!

Les annonces officielles de Soraya Mouloudji ne sont en fait que pures inventions. Et pour cause, détaille une source informée pour Le360, «il est impossible que l’UNESCO accepte l’inscription de ces éléments en 2024». En effet, poursuit cette même source, «le Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, qui se réunit une fois par an, accepte l’inscription d’un élément par pays une fois tous les deux ans».

Pour l’Algérie, qui a déjà enregistré le Raï à l’UNESCO, et prévoit d’enregistrer l’un de ses costumes traditionnels en 2024, et non le caftan comme le prétendent certains médias algériens, il est donc impossible d’ajouter tout autre élément à cette liste.

Enfin, non seulement la dernière réunion qui s’est tenue à Gaborone, au Botswana, «a vu l’enregistrement du melhoun comme patrimoine mondial dans les listes de l’UNESCO pour le Maroc, qui avait enregistré auparavant, en 2021, la Tbourida», mais l’organisation «ne peut pas non plus accepter l’inscription d’un élément déjà enregistré par un autre pays, comme c’est le cas du melhoun», poursuit-on.

Le Maroc, source d’inspiration inépuisable pour l’Algérie

Ces tentatives de réappropriation du patrimoine culturel marocain, qui sont devenues à ce point récurrentes de la part de l’Algérie qu’on ne s’en étonne même plus, ne sont pas la seule annonce de cette ministre. En effet, celle-ci a également annoncé, dixit l’agence de presse algérienne, examiner «l’importance du renforcement du Centre régional pour la préservation du patrimoine culturel immatériel en Afrique (CRESPIAF, NDLR), accueilli par l’Algérie».

L’annonce a de quoi faire sourire, pour peu que l’on se penche sur la genèse du CRESPIAF. Un centre placé sous l’égide de l’UNESCO, dont la création a été annoncée le 21 novembre 2013, l’ouverture en 2015, mais qui n’a commencé à exister qu’en… mars 2023.

Que s’est-il donc passé au sein du CRESPIAF en l’espace de dix ans? Rien, absolument rien. En revanche, concours de circonstances ou (mal)heureux hasard de calendrier, l’endroit s’est mystérieusement mis à exister moins de quatre mois après que le roi Mohammed VI, dans une lettre adressée aux participants de la 17ème session du Comité intergouvernemental de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, tenue à Rabat du 28 novembre au 3 décembre 2022, annonçait la création du Centre national du patrimoine immatériel.

Autre motif qui prête à sourire, à l’écoute de cette série d’effets d’annonces ubuesques, l’intention exprimée par la ministre lors de son entretien avec Éric Falt d’organiser, le 26 février 2024, au sein de ce centre sans âge ni identité, une conférence internationale sur le patrimoine culturel subaquatique, marchant ainsi dans les pas du Maroc.

Car, déjà, en mai 2023, était organisée, au Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain de Rabat, une rencontre internationale sous le haut patronage du roi Mohammed VI, dans le cadre de la programmation de «Rabat, Capitale africaine de la culture», articulée autour du thème «le patrimoine subaquatique à l’ère des nouvelles technologies: solutions et défis». C’est d’ailleurs au cours de cet évènement que Mohamed Mehdi Bensaïd, ministre marocain de la Culture, annonçait la création du Centre national des études et des recherches sur le patrimoine subaquatique et appelait les chercheurs étrangers à apporter leur soutien à ce projet…

Ainsi, pour «renforcer» l’importance de cette coquille vide qu’est le CRESPIAF, centre censé être dédié à la promotion de la sauvegarde du patrimoine vivant en Afrique, mais qui n’a jamais œuvré en ce sens, la ministre algérienne de la Culture entend-elle appliquer cette recette largement répandue dans son pays: attendre que d’autres passent à l’action pour tenter de reproduire la même chose, en s’appropriant bien entendu la paternité de l’initiative. En Algérie, cela va de soi.

Par Zineb Ibnouzahir
Le 30/01/2024 à 18h00

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Pauvre l'algérie des caporaux français, un pays sans histoire qui essaye de rattraper le temps perdu et d'inventer son passé car elle n'a jamais existé car c'est Made in France.

L’Algérie est un pays sans patries sans histoire et sans culture! Un pays artificiel qui tente de voler toutes patrimoines culturelles marocaines, je souhaite une bonne patience aux marocains face à des voisins maboul

Le melhoun a vu le jour en Algérie au 16e siècle. les pères-fondateurs du melhoun sont Sidi Lakhdar Ben Khlouf, M'barek Bouletbag, Laroussi et Benraho, qui ont laissé des œuvres édifiantes. Au Maroc ce n'est que vers la fin du 18e siècle que les premiers poètes sont apparus pour imiter le melhoun algérien. Il y a 2 fois plus de poètes du melhoun en Algérie qu'en Tunisie, Libye et Maroc réunis

@Torris Ali On savait pas que "les pays voisins Tunisie Maroc lybie Mali" étaient confortablement assis dans leurs frontières lorsque l'Algérie est venue empiéter sur leurs plates bandes pour s'élargir à leur détriment. Tu ne manques pas d'humour.

Merci de l'avoir rappelé avec autant de courtoisie

Le melhoun a vu le jour au Maroc à l'époque de l'empire des almohade et surtout pendant le règne des merenides au début du 15 siècle sous formes de poésies chaabie et se chante oralement. La question qui se pose pourquoi le règime militaire algérien veut s'accaparer du patrimoine marocain qui n'a pas de traces en algerie par ce que l'algerie actuelle n'a pas d'existence était une petite wilaya ottomane vendue aux français devenue par suite département français dont la surface s'est élargie aux détriment des territoires des pays voisins Tunisie Maroc lybie Mali et le Niger

Slt slm les ami(e)s, vous pensez pas qu'il est tant de faire preuve d' intelligence ou de bonne foi en cessant d'alimenter ces bêtises tant que nous pouvons le faire. Pensez-vous réellement que cette énergie dépensé dans des réponses de justifications et/ou de revendications de paternité du couscous, de la musique, .... ne serait il pas mieux utilisé plutôt en défendant nos valeurs communes. Allé les gars c'est bon on a compris, c'est tjrs le même procédé, diviser pour régner. Les braises sont là, cessons de souffler dessus. Mettons cette énergie dans l'entraide et la coopération. C'est la juste voie pour continuer à avancer.

sans se baisser comme les algériens qui s'acharnent a se faire passer pour ce qu'ils ne peuvent être, Ah ! ccomme c'est risible quand le corbeau qui se déplumera a ras, se faire planter des plumes de perroquet, néanmoins, il restera corbeau, Pourquoi ? il croisse et dérobe sans vergogne; il n'aura jamais les capacités d'imiter l'homme comme le fait le perroquet, il ne sera même pas perruche. Quant a ces algériens, quand le boumedienne les avait en main et selon sa propagande TOUS se demandaient "quand ce Maroc se mettra-il a les imiter pour réussir comme eux". finalement, quand on est dans le désarroi alors qu'on on fait semblant que tout va, faudra cacher les miroirs ces dénonciateurs du vrai visage. La culture d'un pays lui est propre et ne peut ni être plagiée ni réajustée.

Le Maroc possède des preuves de son patrimoine , il doit donc engager des poursuites judiciaires auprès des tribunaux internationaux ! On sait que le caftan , la cuisine, le zellige et bien d'autres , ont été créer à Fès , les historiens ont travaillé sur notre patrimoine , le colonialisme a bien observé les richesse de notre pays en même temps , qu'il a pu observer la misère culturelle d'à côté .L'équivalent de l'UNESCO dans le monde musulman reconnaît notre patrimoine avec l'assentiment de cette même algérie qui a approuvé et reconnue que le patrimoine enregistré est bel et bien marocain .Il y a un problème avec ces gens , mais notre pays doit réagir afin de mettre un terme à ce genre de situation !

Laissez-les aboyer. Notre patrimoine ne ressemble en rien au leur. Meme leur couscous n'a rien de commun avec nos couscous nationaux (aux legumes, tfaya, seffa), ni regionaux. Les Algeriens se cherchent des points communs avec nous mais ca n'existe pas. Nous, on a notre histoire et on ne renie aucun aspect. Eux, ils sont dans le rejet, le deni. Alors, ils se veulent des precurseurs. Laissons-les aboyer et poursuivons notre trajectoire lumineuse.

Comme l'avait rapporté Ali bey Abbassi en 1802 dans son livre voyages en Afrique et en Asie, "les marocains préparaient leur couscous en mélangeant de la farine et de l'eau pour en faire une pâte, qu'ils decoupaient ensuite en morceaux qu'ils mettaient a sécher au soleil ". C'est cela votre couscous de la farine et de l'eau. Ce sont les s algériens en 1830 qui vous ont appris à faire le vrai couscous a base de semoule roulé a la main. Ce que vous appelez aujourd'hui le couscous marocain est en fait un couscous ALGÉRIEN

Ce pays qui n'éprouve que la haine envers nôtre Royaume du Maroc mais qui se permet sans scrupules de s'accaprer de nôtre culture pour la présenter comme étant la leur. Il n'ont pas honte de leur honte. Un pays qui a été colonisé depuis plus de quatre siècles et de la France pendant plus d'un siècle. Quel pays ! Quel système ! Un VOMI.

L'algérie posséde aussi un patrimoine culturel à elle, alors qu'elle le montre, au lieu de s'accaparer celui des voisins. Elle a lacaraco, le quat, la hedda, le kaak, le mekrout, le tajine braniya, la chorba...........

Tous ce que tu viens de citer ces cultures appartiennent au Maroc ! Le reste au ottomans ! L’Algérie n’a pas d’histoire et de culture votre gouvernement vous ment et manipule !

L'Algérie est un département français à la base ,et avant cela une colonie turque ! Ils font tout pour imiter leurs maîtres Marocains

Non, ce n'était pas une colonie turque parce qu'il n'y avait pas d’État algérien avec des institutions. C'était un territoire ottoman qui a été rétrocédé contre finance à la France. Pour preuve qu'elle n'était pas une colonie ni turque ni française, à l'ONU, l'Algérie a été créée à la suite d'un référendum sur l'auto détermination le 1er juillet 1962. Ce qui signifie que l'Algérie n'existait pas en tant qu’État ni pays. Exemple, le Maroc a lui signé et ratifié l'indépendance par l'Assemblée nationale.

ohhh Marocains réveillez vous ne plus donner de l'importance , VOUS N'AVEZ PAS Compris que le voisin ils le font exprès pour vous énerver ? bon sang cessez cessons de répondre aux provoc , de grâce cessons soyons intelligents ils vous énervent tout simplement

Ces voleurs de patrimoine qui veulent spolier l'héritage culturel et artisanale marocain n'ont pas peur du ridicule. Il faudra montrer au représentant de l'UNESCO le faux reportage algérien avec une voix off algérienne qui remplace la voix originale de la journaliste irakienne vantant l'artisanat marocain. Ils sont voleurs et se savent voleurs. Les procédés de ces bras cassés voleurs de patrimoine comme pas possibles doivent être mis à nues et révélés à l'UNESCO.

La junte militaire dictateure ,création coloniale française,implore vainement la France de reconnaître son existence(cf,les rentes mémorielles).alors pour s attribuer origine et histoire,vole sans honte ni respects,les patrimoines marocains et bien d autres pays limitrophes.

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