Casablanca se prépare à vivre une nouvelle édition de L’Boulevard, événement phare des cultures urbaines et musicales au Maroc. Depuis 1999, ce festival s’impose comme une plateforme unique de découverte, de création et de transmission. En 2025, plus de 37 formations venues du Maroc, de Palestine, du Niger, de France, de Suède, de Hongrie et de Trinité-et-Tobago partageront la scène du stade du R.U.C, dans une ambiance où diversité et effervescence artistique sont maîtres-mots.
Symbole de l’ADN de L’Boulevard, le Tremplin revient cette année avec une énergie renouvelée. Sur 340 candidatures, 15 projets émergents ont été retenus: 7 rappeurs, 4 groupes rock/metal et 4 projets fusion. Originaires de dix villes du royaume, ces artistes se produiront sur scène du 18 au 20 septembre, devant un jury composé de musiciens et de professionnels.
Les deux meilleurs de chaque catégorie seront récompensés lors de la remise des prix le 21 septembre, avec à la clé une formation artistique et technique, un enregistrement professionnel au Studio Hiba et une dotation financière. Depuis sa création, le Tremplin a révélé plus de 750 groupes marocains, devenus pour beaucoup des figures établies de la scène musicale.
Au-delà du concours Tremplin, le festival propose une riche programmation internationale. Chaque soirée est un voyage musical unique, mêlant des artistes de rap marocain comme 7ari, Madd et Loun, aux sonorités sahariennes de Bombino, en passant par les riffs métal de Katatonia (Suède) et l’énergie punk-folk des Bohemian Betyars (Hongrie). Le public pourra également découvrir des talents émergents tels que Soukaina Fahsi et Isam Elias, ainsi que des expériences hybrides comme la performance électro-amazighe d’Azmz.
Cette diversité musicale illustre la volonté de L’Boulevard d’ouvrir la scène marocaine à toutes les expressions artistiques, en faisant dialoguer les sons locaux avec des influences venues du monde entier.
Une histoire intimement liée à Casablanca
Fondé à la fin des années 1990 par l’association EAC-L’Boulevard, le festival est né dans un contexte où les musiques actuelles peinaient à trouver leur place au Maroc. Le pari, audacieux à l’époque, était de donner une visibilité aux jeunes groupes de rap, rock et fusion, souvent relégués aux marges culturelles. Vingt-trois ans plus tard, L’Boulevard est devenu une véritable institution, attirant chaque année des dizaines de milliers de spectateurs et révélant des artistes qui ont marqué durablement la scène nationale.
Au-delà des concerts, L’Boulevard a contribué à façonner une véritable culture urbaine au Maroc. Le festival a accompagné l’émergence du hip-hop marocain, aujourd’hui genre dominant, mais aussi le développement de scènes alternatives comme le métal, longtemps marginalisé.
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À travers ses ateliers, son souk associatif et ses partenariats, il joue également un rôle d’éducation culturelle, sensibilisant les jeunes aux métiers de la musique, de la production et de la gestion artistique. Cette dimension formatrice distingue L’Boulevard d’un simple événement musical, en en faisant un acteur de transformation sociale et culturelle.
Le Souk
Lieu de rencontre incontournable, le Souk rassemblera une quarantaine de stands associatifs, artisanaux et artistiques. Véritable cœur social et culturel du festival, il accueillera également performances spontanées, animations circassiennes avec la troupe Colokolo et happenings autour de la danse et de l’art urbain.
Cette année encore, L’Boulevard reste fidèle à sa vocation: offrir une scène libre et inclusive où s’écrivent les musiques et les cultures contemporaines du Maroc.








