Grâce au pouvoir du cinéma, nous sommes fiers de donner une voix à des sujets souvent négligés par les médias, avec l’espoir que nos films inspirent un changement au niveau local et international. Carol Mansour
Des rencontres cinématographiques autour de la Palestine se tiennent les 28, 29 et 30 novembre, à Genève. Ces rencontres, placées sous le titre évocateur «Palestine, filmer c’est exister», débuteront vendredi avec la projection du film de Carol Mansour, Nous ne pouvons pas y aller maintenant, mon ami. Un film qui revient sur l’exil des Palestiniens, chassés en 1948. Pour ceux qui se sont réfugiés en Syrie, une deuxième expérience de l’exil s’imposa à eux au moment de la guerre civile. Mais où aller? Le Liban ne voit pas d’un bon d’œil l’arrivée sur ces terres de ces réfugiés palestiniens dont les papiers d’identité ne sont pas même reconnus. Un documentaire prenant, qui «raconte l’histoire des ces réfugiés, deux fois réfugiés. Une histoire où les souvenirs ont été réveillés entre un exode et l’autre, et où la perte envahit tout jusqu’au plus intime. Une histoire où les causes et les conséquences sont connues mais pas la conclusion. Une histoire où des vies sont à reconstruire encore et encore, en improvisant, dans l’attente du retour», dit de son film Carol Mansour, elle-même Libanaise d’origine palestinienne. Partagée aujourd’hui entre Beyrouth et Montréal, Carol Mansour a créé, en 2000, Forward Film Production, après dix ans d’expérience dans les milieux du cinéma et de la télévision où elle a été tour à tour monteuse, réalisatrice et productrice. Aujourd’hui, cette humaniste, qui jouit d’une renommée internationale et a vu ses documentaires récompensés de prix prestigieux, a à son actif plus de vingt années de tournage dans le monde entier. En 2013, son documentaire Not who we are, portant sur cinq femmes syriennes réfugiées au Liban, a reçu le prix du meilleur documentaire au SR Film Festival à New York et la mention spéciale du jury au FIFOG de Genève, où elle est invitée cette semaine à présenter son dernier film.Pour vous permettre de découvrir l'intensité de l'univers qu'elle partage avec les spectateurs, un univers chargé de douleur, d'incompréhension, de tragiques mémoires et d'espoir pourtant, malgré tout, nous vous invitons à plonger dans l'atmosphère de We want to know (Badna Naaraf).






