Viol collectif d’une mineure à Tiflet: la défense demande 20 à 30 ans de réclusion pour les trois accusés

Sanae, la victime du viol collectif, arrive à la Cour d’appel de Rabat accompagnée de son avocate, Me Aïcha Guellaâ, le 6 avril 2023.

Le 13/04/2023 à 14h23

VidéoLe procès des trois hommes accusés du viol collectif d’une mineure à Tiflet a repris ce jeudi 13 avril à la Cour d’appel de Rabat. La défense de la victime a demandé d’aggraver les peines prononcées contre les trois prévenus, pour atteindre 20 à 30 ans de prison fermes. En attendant de donner son verdict, la Cour devra d’abord statuer sur la tenue à huis clos des prochaines audiences du procès.

Le procès de trois individus, accusés du viol collectif d’une mineure à Tiflet, a repris ce jeudi 13 avril devant la chambre criminelle (deuxième degré) près la Cour d’appel de Rabat, comme constaté par une équipe dépêchée par Le360.

Présents dans la salle d’audience, Sanae, la victime mineure, et sa famille étaient soutenus par un imposant groupe d’avocats. Certains étaient mandatés par des associations, alors que d’autres s’étaient portés volontaires pour défendre la jeune fille, dont l’affaire avait suscité l’émoi, alors que le verdict en première instance du procès de ses présumés violeurs avait plutôt soulevé une grande indignation, au Maroc comme au-delà des frontières.

D’ailleurs, la défense de la victime a d’emblée requis une aggravation des peines prononcées en première instance, et qui étaient de deux ans de prison avec 6 mois de sursis pour deux accusés, et de 2 ans de prison fermes pour le troisième.

Un verdict que la défense de Sanae a jugé «extrêmement clément», demandant à le porter à des peines allant de 20 à 30 ans de prison fermes. Une demande que les avocats de la victime justifient par le fait que le crime commis n’a pas été uniquement préjudiciable à la seule victime mineure, mais également à toute sa famille et à l’ensemble de la société marocaine.

De son côté, le représentant du ministère public a demandé à la Cour de décréter le huis clos pour les prochaines audiences du procès, motivant sa requête par le fait que la victime est mineure.

Dans une salle bondée, mais à l’équipement sonore défaillant, une nombreuse audience scrutait fiévreusement le déroulement et l’issue de ce procès qui, en réalité, ne fait que commencer.

(Développement suivra)


Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 13/04/2023 à 14h23