Vidéo. Coronavirus: les agents de nettoyage en première ligne dans la lutte contre le Covid-19

Le360

Le Maroc est confronté à une urgence sanitaire sans précédent. Si la plupart des Marocains se trouvent confinés chez eux en cette période de lutte contre la propagation du Covid-19, les agents de propreté, quant à eux, sillonnent les rues pour assurer un maximum de nettoyage en cette période.

Le 31/03/2020 à 06h54

Ils sont partout, et leur activité n’est pas réduite en cette période de crise. Les agents de propreté assurent leur travail, encore plus intensément que d’habitude, pour nettoyer les rues, ramasser les déchets, et assurer un maximum d'hygiène dans nos rues. Ils s’exposent à plusieurs dangers tous les jours, pour apporter leur contribution pour endiguer la propagation du Covid-19 au Maroc.

“Le coronavirus a aggravé notre situation. Nous sommes constamment confrontés au risque de maladie. Épidémies, germes, champignons, les poubelles sont les nids de tous les virus et bactéries. Aujourd’hui, nous faisons face à un nouvel ennemi, le coronavirus”, nous explique Ahmed, un agent de propreté casablancais, qui assure le nettoyage de plusieurs rues et ruelles de la métropole en ces moments de crise due au Coronavirus.

Ces travailleurs, qui s’activent en toute discrétion, sortent toute la journée pour assurer leurs missions. Quand les gens s’apprêtent à dormir la nuit, armés d'un bâton qui se tient sur un balai, les agents de propretés nettoient les saletés provoquées par ceux qui dorment déjà.

Ils balaient, soulèvent les poubelles, sans se soucier de la puanteur, et se mettent en danger pour protéger les citoyens. "Les odeurs sont moins dangereuses pour nous que le danger qui nous attend maintenant. Mais il faut se motiver et continuer à travailler pour que les conditions de santé ne s'aggravent pas dans notre pays”, explique le jeune travailleur, Ahmed, dans un communiqué de la MAP, appelant les citoyens à “respecter les principes de sécurité et s'assurer que les sacs sont bien fermés avant de les jeter dans des conteneurs. Ceci est plus sécurisé et sûr pour tout le monde”.

L'agent d'hygiène commence son travail dans les premières heures de chaque nouvelle journée, sans pouvoir se soucier du soleil brûlant ou du froid glacial, ni même de la poussière qui bouche son nez. Sa seule préoccupation est de nettoyer les rues, les ruelles, les espaces publics et les marchés. L’agent de propreté collecte les déchets ménagers, afin de protéger l'environnement, et assurer la sécurité des citoyens, notamment dans le cadre des mesures de précaution imposées par la situation actuelle.

"Nous avons des gants et des masques pour prévenir la contraction du virus. Nous stérilisons les poubelles avec une solution spéciale pour tuer les germes et les virus. Nous avons également participé à des journées de sensibilisation sur la façon de nous protéger et de protéger les autres contre cette pandémie, en prenant les précautions nécessaires et en utilisant des stérilisateurs et des désinfectants", explique le nettoyeur avec un optimisme prudent. Il ajoute "mais nous avons besoin de fournitures plus préventives, de produits de désinfection et de stérilisation pour préserver notre vie et celle de nos familles".

Dans un geste humain louable, les citoyens ont lancé "Merci aux agents d'hygiène" sur les réseaux sociaux. Une phrase simple qui exprime la gratitude que portent les citoyens pour ces travailleurs, qui fournissent des efforts considérables.

"Un agent de l'hygiène est comme le médecin qui soigne ses patients, ou un enseignant qui enseigne à ses étudiants. Si nous ne faisons pas ce sacrifice en travaillant dans cette profession pour servir la communauté, qui va faire cette tâche!?", s’exclame Ahmed.

Les nettoyeurs accomplissent un devoir national suprême et une noble mission sociale. Il est vrai que leur profession est simple, la pratiquer ne nécessite pas de résoudre des équations mathématiques ou de traiter des complications techniques, mais leur message, dans son apparente simplicité, a besoin d'un esprit humain et de l'abnégation pour contribuer à embellir l'apparence des villes et des sociétés.

Par Hafida Ouajmane et Saad Aouidy
Le 31/03/2020 à 06h54