Les restaurants et les cafés du quartier Palmiers n’ont pas attendu 18 heures, ce lundi 16 mars, pour baisser le rideau. Dès le début de l’après-midi, la plupart d’entre eux avaient déjà rangé leurs terrasses et pris les mesures nécessaires pour cette fermeture à durée indéterminée.
Face à cette décision, la plupart d’entre eux semblent désemparés, mais disent comprendre l’urgence de la situation.
«C’est pour l’intérêt général, on va fermer et aller dormir», ironise un gérant de café. Avant d’ajouter, sur un ton plus sérieux: «j’ai 14 salariés et je ne peux pas les abandonner, on va continuer à verser les salaires et on verra comment évoluera la situation».
Dans un autre café, la propriétaire en larmes salue ses employés. Elle déclare cependant qu’il était impossible de les abandonner à leur sort. «Je vais héberger un de mes serveurs originaire de Tanger. Il n’a pas où aller, il n’a personne à Casa», ajoute-t-elle.
Un jeune gérant de restaurant avoue de son côté qu’il s’attendait à une mesure pareille.
«En tant que professionnel de la restauration et citoyen, c’est une décision qu’on aurait pu prendre nous-mêmes pour le bien de tous. Je vais continuer à travailler avec les livraisons pour maintenir les salaires de mes employés. Les mesures d’hygiène ont été renforcées pour limiter les risques», précise notre interlocuteur.
Sur l’ensemble des restaurateurs interrogés, tous sont catégoriques: il n’est pas envisageable pour eux d’abandonner leur personnel, mais face à l’incertitude et l’impossibilité de faire des prévisions, ils en appellent à l’Etat pour penser à une solution si cette fermeture venait à trop durer.
