Vidéo. Apiculture, mode d’emploi

Le360

Fascinantes à plus d’un titre, les abeilles sont un élément essentiel de l’équilibre écologique. Le métier d’apiculteur requiert (relativement) peu de moyens et de temps, mais exige patience et expérience. Découverte.

Le 14/06/2020 à 14h52

C’est dans une ferme située à Nouaceur, dans la région de Casablanca, que Le360 s’est déplacé au cours de la semaine écoulée, pour découvrir des ruches et des abeilles, et mieux connaître l’apiculture, soit l’élevage des abeilles en vue d’en récolter du miel, ou encore de la cire, celle des alvéoles qu'elles fabriquent pour y stocker leur miel.

Les blouses de protection et un masque d'apiculteur étaient de rigueur, les abeilles se déplaçant en essaim près de leur ruche, et pouvant se transformer en une redoutable armée si elles se sentent attaquées.

Fascinant, ce métier recèle plus d’un secret, car il faut le savoir, c'est de la survie des abeilles que dépend l’équilibre écologique de l'ensemble de notre planète.

«C’est un métier à la fois simple et complexe. Il faut différencier deux approches, celle d'un amateur et l'approche professionnelle, la différence n’étant autre que la taille de l’élevage et le nombre de ruches à entretenir», précise le bien nommé Omar Assli, littéralement le «fabricant de miel», et, de fait, apiculteur professionnel.

«Avec mon associé, nous avons commencé petit à petit jusqu’à atteindre une taille importante. Aujourd’hui, nous produisons entre 15 et 17 kilos de miel» quotidiennement, nous explique-t-il.

Question cruciale: comment savoir si un miel est authentique ou trafiqué?

«Seul un professionnel peut le savoir, le miel étant reconnaissable à l’odeur, au goût et à la vue. Des tests en laboratoire peuvent également déterminer si un miel est authentique. Pour le client, seule la confiance qu’il a dans l’éleveur peut le préserver d'une tricherie», ajoute notre interlocuteur.

Et pour Omar Assli, les meilleurs miels sont ceux du Sahara (dont le fameux miel «Daghmouss», issu des fleurs d'euphorbe, un cactus présent dans quasiment toute la moitié nord du Maroc saharien), ou encore ceux des montagnes de l'Atlas ou du Rif. 

Selon Omar Assli, le métier d'apiculteur requiert peu de moyens et de temps.

«Comptez à peu près 100.000 dirhams entre le matériel et le fonds de roulement et, une fois la ferme mise en place, un entretien régulier, mais une fois par semaine. D’où l’importance d’avoir une autre activité génératrice de revenus. Mais il faut de l’expérience pour réussir son projet. Il est essentiel d’avoir suivi des stages ou appris chez un autre éleveur pour se lancer», conseille ce professionnel. 

Par Hafida Ouajmane et Saad Aouidy
Le 14/06/2020 à 14h52