Les producteurs et exportateurs de la tomate ronde tirent la sonnette d’alarme sur le danger qui menace la production de ce fruit considéré comme un élément incontournable dans la gastronomie marocaine.
La Fédération interprofessionnelle marocaine de production et d’exportation des fruits et légumes (FIFEL) indique que depuis le début de la saison 2023/2024 la culture de la tomate a été affectée par de graves facteurs, rapporte Assabah du jeudi 28 décembre 2023.
La FIFEL indique que les causes de la faiblesse de la production et la hausse des prix résident dans le nouveau virus «TOPREV» qui perturbe la croissance normale des plantes et réduit leur productivité.
La vague de chaleur, poursuit la FIFE, marquée par des records de température qui ont dépassé 50 degrés, demeure la principale cause du recul de la production. La canicule a, en effet, entrainé la détérioration des jeunes plants et causé un stress accru pour les cultures précoces. A ces facteurs, il faut ajouter le ralentissement de la maturation des fruits à cause de l’arrivée précoce de la vague de froid.
Le quotidien Assabah souligne que la FIFEL indique que ce qui a aggravé davantage la situation est le retard des plantations dû aux multiples inquiétudes des producteurs ainsi qu’au manque de visibilité. C’est ce qui explique la baisse de la production de la tomate de 20% à 30%.
Les producteurs des fruits et légumes soulignent qu’ils se sont engagés à approvisionner en quantités suffisantes le marché local tout en appelant les pouvoirs publics à poursuivre leur aide pour protéger ce secteur. Un engagement qui ne rassure pas les consommateurs qui se plaignent de la hausse des prix de la tomate.
D’autres formulent de nombreuses critiques à l’adresse des agriculteurs qui les accusent de réduire les quantités adressées au marché local en procédant à des exportations massives vers les marchés européens et africains en ces périodes de sècheresse et de crise alimentaire qui ont impacté le monde entier. Une situation qui a augmenté la demande pour les produits marocains surtout dans les marchés où les populations ont un pouvoir d’achat beaucoup plus élevé que celui des Marocains.