Interrogé par Le360, Nacer Jabbour, responsable de l’Institut national de géophysique de Rabat, chargé d’assurer la surveillance et l’alerte sismiques au niveau du territoire national, fait savoir qu’il est possible qu’un tsunami survienne après un séisme. «Juste après un tremblement de terre important, la probabilité d’avoir un tsunami est de 95%», ajoute-t-il.
«Un séisme de magnitude 7 peut provoquer un petit tsunami. Cependant, un séisme de magnitude 8, ou plus, peut provoquer un tsunami puissant», explique l’expert, ajoutant que «les failles géologiques susceptibles de générer un tsunami ne sont pas très loin de nos côtes, elles sont à environ 300 à 400 kilomètres».
Nacer Jabbour confirme également l’imprévisibilité et l’inévitabilité d’un tsunami. «Contrairement à ce qui est relayé sur les réseaux sociaux, nous ne pouvons pas prévoir ou empêcher un tsunami. Par contre, s’il y a une alerte au tsunami, la réaction devra être rapide. Il faut donc se préparer préalablement à travers la sensibilisation et l’élaboration des plans d’urgence pour les zones menacées, à savoir les ports ou les centrales électriques», détaille-t-il.
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«Lors du séisme d’Al Haouz, certains se sont précipités vers la plage dès qu’ils ont ressenti les secousses telluriques, sans avoir aucune idée sur l’origine du séisme. Ce n’est pas la réaction appropriée. Au contraire, si jamais les populations situées sur la côte ressentent un tremblement de terre, elles doivent s’éloigner rapidement de la côte et chercher des endroits élevés à plus de 10 mètres du niveau de la mer», conclut le géophysicien.