Terrorisme: Deux braqueurs cagoulés poursuivis pour apologie de Daech

DR

Revue de presseKiosque360. Arrêtés à Oujda pour braquage à main armée, deux individus se retrouvent accusés de terrorisme. Motif: des textes d’allégeance à Daech ont été retrouvés dans l’ordinateur de l’un d’entre eux.

Le 08/09/2015 à 22h17

Le juge d’instruction de la première chambre en charge des dossiers relatifs au terrorisme, à l’annexe de la Cour d’appel de Salé, a renvoyé deux individus, un étudiant et un électricien, devant la chambre criminelle du même tribunal.Le quotidien arabophone Assabah, qui rapporte cette information dans son numéro du 9 septembre, précise que la date du 30 septembre courant a été fixée par le tribunal pour une première audiencedes accusés.

Tout a commencé début avril dernier, lorsque les services de la Police judiciaire d’Oujda ont été alertés pour le braquage à main armée d’une téléboutique par deux individus cagoulés. La Police a précisé que, pour "travailler" tranquillement, les deux individus avaient menotté l’employée en charge du magasin à l’aide d’un câble en plastique et lui avaient plaqué une bande adhésive sur la bouche pour l’empêcher d’appeler de l’aide. Tout ceci «n’a pas empêché la police de les identifier après enquête», souligne le journal. Selon une source citée par Assabah, la déposition de la victime fait état d’un butin de 5.700 DH en espèces et de 2.700 DH en cartes de recharges téléphoniques.

Une fois les suspects arrêtés, leurs domiciles respectifs ont été perquisitionnés. «Les fouilles réalisées par les éléments de la Police ont permis de retrouver, sur l’ordinateur de l’un des suspects, une phrase faisant allégeance à Daech», rapporte le quotidien.Après consultation du procureur général du Roi à Oujda, leur dossier a été transféré aux services de la Police judiciaire de Casablanca. «Celle-ci s’est rendue dans la capitale de l’Oriental pour conduire les suspects à son siège», indique Assabah.

Les accusés ont immédiatement reconnu avoir commis le braquage et ont même révélé leur mobile. Selon leurs déclarations respectives, ce braquage devait servir de représailles contre le propriétaire de la téléboutique car il travaillait comme informateur pour la Police d’Oujda. «Ils s’attendaient à trouver le propriétaire au moment du braquage», précise le journal.En attendant les suites de ce dossier, l’expertise réalisée par le laboratoire de la police scientifique a révélé que les messages d’allégeance à Daech appartiennent bien à l’un des accusés. L’ordinateur fait désormais partie des pièces à conviction, aux côtés d’armes blanches et autres équipements électroniques constituant les preuves matérielles dans ce dossier.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 08/09/2015 à 22h17