Crime organisé: Braquage d’une bijouterie à Issaguen

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Revue de presseKiosque360. Deux individus, connus pour faire l’objet de plusieurs plaintes pour vols, racket et agressions, ont pris d’assaut une bijouterie du marché central d’Issaguen, à Al-Hoceima. Résultat : un gérant blessé par couteau au visage et 700.000 DH de bijoux volatilisés.

Le 25/08/2015 à 23h01

Deux trentenaires ont braqué, lundi, armes blanches à la main, une bijouterie du marché central d’issaguen (anciennement ketama), dans la province d’Al-Hoceima. Dans sa livraison du mercredi 26 août, Assabah précise que le braquage a été réalisé avec un «professionnalisme» qui rappelle celui perpétré à Fès par un autre gang.

Huit heures du matin. Alors qu’il venait d’arriver à son magasin, le gérant a commencé, comme chaque jour, par ouvrir son coffre pour en sortir les bijoux et colliers, d’une valeur de 700.000 DH, et les exposer dans sa boutique. «C’est alors qu’il a été surpris par les deux individus armés de couteaux et d’une bouteille d’acide avec laquelle ils l’ont intimidé», rapporte le quotidien. Quelques secondes plus tard, le gérant du magasin recevait un coup de couteau en plein visage, puis un violent coup de poing qui l’a mis à terre. Les deux individus en ont profité pour lui dérober les clés du coffre, prendre le butin et s’enfuir.

Aussitôt avertis, des éléments de la Gendarmerie royale se sont rendus sur les lieux du crime. «Une enquête a été ouverte afin d’évaluer la valeur du butin et de déterminer les circonstances dans lesquelles le braquage a eu lieu», précise le journal. Ils ont ainsi entendu le gérant de la bijouterie, un jeune homme âgé de 28 ans et habitant le même village (Ouled Ghzal) que les commerçants victimes du braquage de Fès.

Les deux suspects, connus dans le village pour leurs comportements instables, ont commis leur crime à visages découverts. Pour l’instant, personne ne sait s’ils ont agi seuls ou avec l’aide de complices qui se seraient contentés de faire le guet. «Car ils ont été régulièrement aperçus en compagnie de deux autres personnes, originaires de Tanger, avec lesquelles ils avaient pris l’habitude de racketter les commerçants et bijoutiers du marché et commettre des vols à l’étalage, sans jamais être inquiétés par la police», souligne le journal.

C’est ainsi que, selon des sources citées par Assabah, les quatre malfrats ont obligé, jeudi dernier, les commerçants venus au marché hebdomadaire à leur verser la somme de 100 DH chacun. «La plupart d’entre eux ont payé sans porter plainte de peur des représailles», rapporte le quotidien. D’autres commerçants ont osé se plaindre de ces criminels. Et pourtant, s’étonne le journal, aucune arrestation n’a eu lieu.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 25/08/2015 à 23h01