Settat: arrestation d'un parlementaire qui aurait détourné plus de 600 millions de dirhams

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Revue de presseKiosque360. Un parlementaire de Settat a été placé en détention provisoire, ce mercredi, par le parquet général d’Ain Sebâa pour avoir extorqué plus de 600 millions de dirhams à une banque et à des établissements publics. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 12/01/2022 à 20h09

Le procureur du Roi près le tribunal de première instance d’Ain Sebâa a ordonné, ce mercredi, le placement en détention provisoire d’un parlementaire accusé d’escroquerie, de falsification et d’émission de chèques sans provision. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du jeudi 13 janvier, que la BNPJ l’a déféré, le jour même, devant ce magistrat, en compagnie de deux banquiers et de deux auxiliaires d’autorité. Les enquêteurs de la section chargée de la lutte contre les crimes financiers ont dû proroger la garde à vue des cinq suspects sur instructions du parquet général, pour pouvoir approfondir leurs investigations.

Le parlementaire a été arrêté après plusieurs plaintes déposées par l’Agence du bassin hydraulique d’Oum Er-Rbia, le tribunal de commerce et une banque de la place qui l’accusent d’escroquerie, de falsification et d’émission de chèques en bois. Selon les premières estimations le montant des sommes escroquées s’élève à 600 millions de dirhams, sachant que d’autres victimes ont préféré négocier à l'amiable avec le suspect, dans l’espoir de récupérer leur argent.

Le quotidien Assabah rapporte que le parlementaire a, lors du dernier scrutin, été élu dans la circonscription de Settat sous la bannière de l’UC. Il aurait extorqué à la banque, via une société de distribution de carburant, plus de 300 millions de dirhams en emprunts et en facilités de caisse, avec la complicité de certains employés. Les responsables de cette banque découvriront, par la suite, que le prévenu leur avait fourni une hypothèque tout aussi falsifiée. Sachant qu’ils ont été victimes d’une arnaque et qu’ils ne pourront plus être remboursés, ils ont engagé une action judiciaire contre le parlementaire. 

Pis encore, rapporte Assabah, l’accusé s’est même permis le luxe de remettre au tribunal de commerce des chèques sans provision pour rembourser ses dettes envers des tiers. Ce qui a poussé le juge-commissaire chargé de l’exécution des jugements à porter plainte contre le mis en cause devant le procureur du roi près le tribunal de première instance. Le parlementaire, qui est devenu maître dans l’art de la constitution de sociétés fictives, a pu extorquer des fonds à l’Agence du bassin hydraulique d’Oum Er-Rbia en lui délivrant des chèques sans provision, obligeant ainsi sa direction à le poursuivre en justice.

Par Hassan Benadad
Le 12/01/2022 à 20h09