En moins de deux semaines, plus de 1.000 répliques ont été enregistrées dans la zone épicentrale (au niveau de la province d’Al Haouz) et ses environs. Parmi celles-ci, seulement une dizaine ont été ressenties par la population, comme le souligne Nacer Jebbour, chef de division à l’Institut national de géophysique (ING), rattaché au Centre national de recherche scientifique et technique (CNRST).
Cet expert explique que ces répliques, bien que nombreuses, sont un phénomène courant après un événement sismique majeur. «Les régions proches de l’épicentre sont en état de crise sismique, avec des secousses post-sismiques qui peuvent persister pendant plusieurs semaines. Cependant, ces répliques sont souvent interprétées par les géophysiciens comme une libération continue et graduelle de la pression», fait-il savoir.
Nacer Jebbour ajoute qu’au cours de l’année 2022, l’ING a détecté environ 20.000 secousses à travers le Maroc. «Si la majorité d’entre elles étaient mineures, une douzaine ont été assez prononcées dans le Nord et à Agadir», note-t-il.
Lire aussi : Séisme: l’heure est au recensement des bâtisses endommagées dans les provinces d’Al Haouz, Chichaoua et Taroudant
L’ING est équipé d’une station de surveillance sismique centrale, reliée à un réseau extensif de 36 stations. Ce maillage permet une surveillance constante des mouvements souterrains, garantissant ainsi une réactivité optimale en cas de nouveaux épisodes sismiques, relève le responsable.
Après le tremblement de terre du 8 septembre, la vigilance a été renforcée. Toutefois, Nacer Jebbour rappelle l’importance de faire une nette différenciation entre la prévision et la prédiction des séismes, mettant en avant la complexité de tels phénomènes naturels.