Deux Marocains âgés de moins de 18 ans ont porté secours, lundi 27 mai après-midi, à un adolescent espagnol âgé de 16 ans après s’être noyé dans la plage de Chorrillo à Sebta. Faisant preuve d’un courage remarquable, «ils n’ont pas hésité à se jeter à l’eau pour sauver le jeune homme en difficulté», rapporte la presse espagnole.
Hébergés à Sebta par la Fondation Samu, les deux mineurs marocains, de 17 ans seulement, se trouvaient avec des membres du personnel de l’établissement précité en train d’effectuer une activité lorsqu’ils se sont rendu compte qu’une personne, également mineure, était en train de se noyer, avant d’intervenir sans tarder pour la repêcher. «Ils ont sauté à l’eau et l’ont aidée à rejoindre le rivage, puis ont appelé le 112 (numéro des secours)», précise El Faro de Ceuta.
Après avoir réussi leur opération de sauvetage, les deux Marocains, Mohamed et Karim, ainsi que d’autres mineurs et la monitrice qui les accompagnait, sont restés sur les lieux jusqu’à l’arrivée des secours et de la police, relève-t-on de même source.
«Nous étions sur la plage et nous avons vu un groupe de trois garçons de Sebta nager. Mohamed s’est rendu compte que l’un d’eux était en train de se noyer, il l’a aperçu et n’a pas hésité à aller à son secours. Karim a suivi Mohamed et à eux deux, ils ont réussi à faire sortir le garçon pendant que j’appelais les urgences et rassurais les autres et les amis du garçon», raconte la monitrice du centre au média ibérique.
Karim Benaboura et Mohamed Kharbach, qui ne sont à Sebta que depuis quelques mois, sont originaires respectivement de Oued Laou et de Tétouan. «Le premier rêve de devenir footballeur professionnel et le deuxième poursuit sa formation en coiffure», fait valoir le même journal.
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«Des histoires comme celle-ci doivent être racontées à une époque où les informations biaisées et les critiques abondent, ciblant toujours les mineurs étrangers non accompagnés. Ils sont étiquetés, stigmatisés et désignés comme coupables d’actes dont ils ne sont pas responsables. Les stéréotypes sont lourds et les combattre est une tâche compliquée et même dans de nombreux cas inutile face à une société qui ne veut pas changer sa façon de penser», regrette le portail espagnol en conclusion.